La pouponnière d’Himmler, de Caroline de Mulder: plongée dans la fabrique de la «race pure»

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La pouponnière d’Himmler, de Caroline de Mulder: plongée dans la fabrique de la «race pure»

Caroline de Mulder. Francesca Mantovani ©Gallimard/opale.photo

CRITIQUE - À Heim Hochland, en Bavière, l’horreur peut se dérouler dans le plus beau des décors.

C’est l’une des plus tragiques illustrations de ce que les nazis ont voulu réaliser avec leur funeste concept de race aryenne: créer des «Lebensborn», des nurseries qui élèveraient les enfants de la «race pure». La romancière Caroline de Mulder s’est emparée de ce sujet comme si elle plongeait sa plume-caméra dans le ventre du diable. La Pouponnière d’Himmler est installée à Heim Hochland, Steinhöring, en Bavière. Nous sommes en 1944 dans la première maternité nazie - il y en eut d’autres, même en France, destinées à développer des enfants «parfaits». Et s’il y a des ratés, on sait quoi en faire…

Caroline de Mulder raconte les vies de Renée, Helga et Marek, que l’on retrouve de manière alternée à chaque chapitre. Au moment où elle nous est présentée, Renée est tondue, elle a une vingtaine d’années, elle ne parle pas allemand. La jeune femme attend un enfant d’un soldat allemand, Artur Feuerbach. «Elle le chante et le vomit et le pleure.» Elle lui écrit des lettres, ne sait pas s’il les a…

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