Au Royaume-Uni, à une semaine de la grande manifestation d'extrême droite prévu, samedi 13 septembre, en plein cœur de Londres, des violences ont émaillé les nouveaux rassemblements anti-migrants qui ont eu lieu ce week-end. À Epping, un hôtel a été la cible de fumigènes. Les migrants, mais aussi les associations qui les défendent, sont devenus des cibles.
Dans la petite ville de Sutton au sud de Londres, en plein rassemblement antifascistes, des militants anti-migrants débarquent avec leur drapeau rouge et blanc. Tommy Olliver, qui vient de créer une branche de l'association "Debout contre le racisme" dans sa ville de Sutton, serre les dents : "Aujourd'hui, ils ont attaqué un migrant et ils l'ont jeté à terre. Ils nous attaquent aussi et nous nous sentons menacés. Mais le problème, c'est que nous devons rester groupés, c'est le seul moyen d'être en sécurité. Tout seuls, nous sommes une cible."
"Lorsque nous sommes ensemble, on est mieux protégés"
"Nous avons un service d'ordre, nous avons prévenu la police, poursuit Tommy Olliver. Et lorsque nous sommes ensemble, on est mieux protégés. Il y a des gens qui ont peur. Mais je pense que la peur motive aussi les gens à militer." À l'arrière du cortège, une jeune réfugiée ose dire quelques mots malgré la peur : "Bien sûr que je suis terrifiée. C'est hyper triste... Jusque-là, je me sentais en sécurité dans la rue."
"Vous allez vous promener au parc et vous êtes terrifié de sortir. Ce n'était pas comme ça avant."
Une jeune réfugiéeà franceinfo
Avec sa pancarte "Les réfugiés sont bienvenus ici", Ali fustige la responsabilité du gouvernement travailliste : "Je n'arrive pas à croire ce qui se passe ici en ce moment avec ces racistes de l'extrême droite qui essayent de nous diviser, mais nous n'allons pas laisser faire ça. Je suis un vieil homme, j'ai vu ça avant mais la différence là, c'est que les hommes politiques sont avec eux. C'est ça la tragédie." Prochaine confrontation, samedi 13 septembre, en plein cœur de Londres où les deux camps ont appelé à manifester.