Comme un « cri du cœur », et même un immense « soulagement ». Mardi matin, dès qu’ils ont appris les dernières déclarations de Maximilian Krah, la tête de liste du parti allemand d’extrême droite AfD aux européennes, Marine Le Pen et Jordan Bardella se sont vus. Les deux leaders du Rassemblement national (RN) ont discuté très rapidement de sa sortie sur les SS qui ne seraient « pas automatiquement criminels ». Et ils ont, sans l’ombre d’une hésitation, décidé d’acter la fin de leur relation avec leurs alliés outre-rhin, au côté desquels ils siègent au Parlement européen, au sein du groupe Identité et Démocratie (ID) depuis 2019.
La fin n’était qu’une question de temps entre les deux formations politiques, tant depuis des mois le RN s’inquiétait de la radicalisation de l’AfD. Deux fois, Marine Le Pen avait dû hausser le ton. En vain. « L’AfD va de provocation en provocation », a donc expliqué Marine Le Pen sur Europe 1-CNews mercredi, avant d’enchaîner : « Il est temps d’acter la rupture…