États-Unis: à peine graciée, une assaillante du Capitole retourne en prison pour un accident de la route mortel
Elle a failli échapper à la prison. Finalement, Emily Hernandez a été condamnée à une peine de dix ans derrière les barreaux, aux États-Unis, raconte le journal britannique The Guardian . L’Américaine de 24 ans faisait partie des 1500 assaillants du Capitole de Washington le 6 janvier 2021, clamant que l’élection du démocrate Joe Biden avait été «truquée». Elle avait passé 30 jours dans une prison fédérale après ces faits. Elle avait finalement été graciée de poursuites judiciaires, comme les autres manifestants, par Donald Trump le jour de son investiture, le 20 janvier dernier.
Pourtant, mercredi 29 janvier, Emily Hernandez a été rattrapée par la justice pour avoir été à l’origine d’un accident de la route mortel, alors qu’elle conduisait en état d’ébriété sur une autoroute du comté de Franklin, dans le Missouri, en 2022. Selon les enquêteurs, Emily Hernandez avait un taux d’alcool de 0,125g/100 ml de sang, soit au-dessus de la limite légale de 0,08g/100 ml de sang pour les personnes majeures dans le Missouri.
Une victime décédée, son mari blessé
Un drame qui a coûté la vie a Victoria Wilson, une femme de 32 ans. Son époux a également été blessé durant la collision. Aujourd’hui, il ne pourrait plus se servir de sa jambe droite, selon le dossier judiciaire consulté par nos confrères. Le couple était sorti ce soir-là pour célébrer son quinzième anniversaire de mariage.
Le 5 novembre dernier, le jour où Donald Trump a remporté l’élection présidentielle des États-Unis quatre ans après sa défaite, Emily Hernandez comparaissait en justice, plaidant coupable de conduite en état d’ivresse. Ses avocats avaient toutefois affirmé que l’accusée ne méritait pas plus de quatre mois de prison.
Comme les 1500 militants pro-Trump qui ont participé à l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, Emily Hernandez avait été graciée dès le retour au pouvoir de Donald Trump. Les poursuites encore en cours contre quelques centaines de personnes pour ces faits avaient été également annulées. Cette décision présidentielle avait soulevé des critiques jusque dans le camp républicain, notamment parce qu’elle concernait des auteurs de violences contre des forces de l’ordre. La semaine dernière, un homme de 42 ans condamné pour son rôle lors de l’assaut du Capitole, aussi gracié par le nouveau président, a par ailleurs été tué par la police après un refus d’obtempérer.