Les réactions à la mort de Richard Serra, à 85 ans, le 26 mars 2024 chez lui dans l'État de New York, sont immédiates, multiples et unanimes. Un artiste qui a bouleversé l'échelle de la sculpture, qui a poussé l'art minimal au paroxysme, qui s'est attaqué à l'espace des musées (le Guggenheim Bilbao dès 1994), de l'architecture 1900 (le Grand Palais en 2008), des vestiges industriels (le DIA : Beacon au nord de New York, inauguré en octobre 2007, et trois de ses Torqued Ellipses en installations permanentes), faisant du noir et de l'acier ses matières premières.
Figure impériale de l'art «postwar» puis contemporain avec ses œuvres monumentales en plaques d'acier Corten, l’artiste américain a laissé son empreinte dans tous les grands musées. Les réseaux sociaux vibrent logiquement d’hommages. Historiens de l’art, directeurs de musée, écrivains nous confient leurs témoignages.
«Sans équivalent»
Alfred Pacquement, ancien directeur du Musée national d’art moderne, de 2000 à 2013, commissaire de la «Promenade»…