Quand la ville aspire au calme : la pollution sonore, grande oubliée des politiques environnementales

Même si pour le compositeur, poète et plasticien américain John Cage, la meilleure musique était le son de son balcon en provenance de la Ve Avenue, tout le monde ne partage pas cet avis. « Le bruit est un son dont on ne veut pas et qui peut générer de la violence. Or, à la différence du XIXe siècle, le bruit des villes aujourd'hui ne désemplit jamais », analyse Christian Hugonnet, président de La Semaine du son organisée chaque année par l'Unesco pour sensibiliser à ce fléau. Or « on ne finance plus beaucoup de recherches dans le domaine acoustique, l'urgence climatique étant passée au premier plan », regrette Emmanuel Thibier, ingénieur en charge de l'acoustique en milieu urbain à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), le bras armé du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Pourtant, le coût social du bruit est loin d'être négligeable : il a été estimé en 2021 à pas moins de 146 milliards d'euros par an en France…

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