L'intelligence artificielle va prendre nos commandes de drive-in dans la restauration rapide
La maison mère de KFC vient de l'annoncer en ce mois de mars. Quand on arrivera en voiture au drive-in, on ne sera plus accueilli par un être humain, mais par une machine. Une intelligence artificielle va prendre la commande et nous demander "ketchup ou mayonnaise ?", "menu normal ou XL ?", ou "Merci, avancez à la caisse numéro 3". Cela permettra de réaffecter le personnel à la préparation des commandes. Donc de réduire les files d’attente. En principe, cette IA est censée le préciser en cuisine ou dire que ce n’est pas possible.
L’objectif est vraiment que l’on ne se rende compte de rien. En profitant des progrès réalisés, aussi bien en matière de reconnaissance que de synthèse vocale. Sauf que KFC n’est pas le premier à se lancer dans l’aventure. Et que ces technologies peuvent parfois être récalcitrantes. McDonald's a fini par abandonner ses tests de prise de commande par IA, tout simplement parce que ça marchait mal. Il y avait beaucoup trop d’erreurs. Quelqu’un avait, par exemple, commandé deux boîtes de dix nuggets. Et on lui en a facturé 2010 nuggets (200€ tout de même).
La fiabilité en question
Des dizaines de perles comme celle-là ont été publiées sur les réseaux sociaux. Parfois, les clients se bagarraient tellement avec le système qu’un employé était obligé de venir à la rescousse. Résultat, McDonald's a arrêté les frais après deux ans de tests dans une centaine de restaurants. Il s’est séparé de son partenaire IBM. Mais il n’a cessé de répéter que ce n’était, en aucun cas, un désaveu de la technologie (même si ça y ressemblait beaucoup). Officiellement, il est toujours aussi intéressé par la prise de commande par IA.
Chez KFC, on notera les progrès réalisés, ces dernières années, en matière d’intelligence artificielle. Et le fait qu’il s’est associé à Nvidia, un spécialiste du domaine. Mais pour le moment, comme chez McDonald's, cela reste expérimental, sur une centaine de restaurants, tous aux États-Unis. Avec l’ambition, à terme, de le déployer dans le monde entier… Si ça marche !