XV de France : «Antoine Dupont est revenu encore meilleur», apprécie François Cros

À Marcoussis

Un nouveau départ pour les Bleus

«Bien sûr que l'objectif de (la Coupe du monde) 2027 est dans un coin de nos têtes. Mais ça passe justement par les Tournois et les tournées avant, avec l'objectif forcément de les remporter. Là, c'est le Japon, les All Blacks et l'Argentine. Ce sont des nations que l'on n'affronte pas très souvent. C'est toujours stimulant et intéressant de jouer ces équipes-là. Notamment les Japonais qui ont un jeu très ouvert. On s'attend à beaucoup de déplacements ce week-end. Et forcément, un gros combat.»

La France, un rang à retrouver ?

«On est fiers de notre parcours jusque-là. Même si ça a été entaché par cette défaite en Coupe du monde. Mais c'est derrière nous. Et maintenant, on regarde vers l'avant. On veut rester sur les mêmes standards que ce que l'on avait auparavant et aller chercher plus. On ne se pose pas trop de questions. On est juste très heureux d'être là entre nous, de donner le maximum pour le maillot. On a envie de repartir sur des cycles de victoires. On a gardé la même méthode de travail. Il y a des adaptations pour rectifier ce qui n'a pas été pertinent sur les saisons précédentes. Mais, globalement, les axes de travail sont les mêmes. Et on essaie de travailler dans la continuité plutôt que de casser quelque chose qui marchait plutôt bien.»

Les retrouvailles au Stade de France

«C'est sûr que c'est un stade dans lequel on aime jouer. Mais la campagne du Tournoi l'an dernier, avec des matchs en province, était aussi intéressante, avec un public différent. Et je crois qu'on a pu toucher plus de personnes que quand on ne joue qu'à Paris. Mais, en effet, ce Stade de France nous réussit plutôt bien et on a un grand plaisir à y jouer. (Le mauvais souvenir de la défaite contre l'Afrique du Sud en quart de finale du dernier Mondial) Forcément… Si on retient que celui-là, on est déçus. Mais il y en a eu d'autres, des sympas aussi. Je pense que ça y est, la page est tournée. Et plutôt que de regarder en arrière, on essaie de regarder vers 2027. En se servant forcément de ce qui n'a pas marché sur les années précédentes. Mais sur le bilan, il y a quand même pas mal de bonnes choses à garder. En respectant toutes les étapes qu'il y aura à franchir avant 2027.»

La nouvelle charte de vie des Bleus

«Cela a été très bien accueilli par le groupe. On en a parlé en début de semaine dernière, pour poser le cadre et pour pouvoir basculer ensuite sur le rugby pur et dur. C'est quelque chose qui a été présenté par Jean-Marc Lhermet et Raphaël Ibanez la semaine dernière. Tout le groupe l'a intégré. Maintenant, on est en ordre de marche avec un seul objectif, le rugby et les trois matchs de cette tournée.»

Le retour d'Antoine Dupont

«C'était un objectif très important pour lui de pouvoir avoir la chance de disputer les Jeux Olympiques. Chose qu'il a eu la chance de faire. Et en plus de gagner. Ça été quelque chose d'incroyable pour lui et d'incroyable pour le rugby français. Il a coupé, mais il est revenu aussi fort, si ce n'est meilleur. Donc, c'est forcément un plaisir de le retrouver déjà pour nous en club. Et là, de l'avoir avec nous en équipe de France, forcément, c'est un gros plus pour nous. (…) Je pense que le 7 l'a ouvert un petit peu. Même s'il n'a pas besoin d'avoir une ouverture sur le rugby… (Rires) Mais il a vu un nouveau rugby et il a pu développer de nouvelles compétences. Antoine a l'intelligence d'arriver à trouver la faille et la clé quelle que soit la situation. Et c'est son gros point fort. C'était tout naturel pour nous qu'il revienne comme capitaine. Il l'était avant de partir à 7. Quand il revient, sachant que son niveau est le même, voire meilleur, il n'y a pas de débat à ce sujet-là.»

L'éclosion d'Alexandre Roumat

«Alexandre est un joueur qui est très intelligent et qui a la capacité de se fondre à différents postes, que ce soit numéro 4, numéro 6, 7 ou 8. Il a la capacité de jouer n'importe quel poste. C'est un joueur qui est en pleine confiance, qui est en pleine explosion, que ce soit ici ou au sein du club. Je suis très content pour lui parce qu'il a bossé, il a appris de son parcours. Ce n'est pas anodin ce qu'il arrive aujourd'hui.»

La concurrence en troisième ligne

«Il y a une forte émulation, une forte concurrence au poste de troisième ligne, mais c'est le cas pour tous les postes et ça permet à tout le monde de pousser ses limites et d'aller chercher le meilleur. Pour être le plus performant possible et pour avoir la chance d'être dans cette équipe. Je ne vois pas ça comme un inconvénient, mais plutôt comme un avantage qui me permet de repousser mes limites et d'aller chercher un cours plus long. Il y a une belle émulation dans le groupe avec des nouvelles têtes, qui ont aussi envie de vivre l'aventure et de faire partie du groupe. C'est normal, c'est la loi du sport. On n'est pas fixés encore sur la compo de ce week-end, mais il y aura certainement des changements. Dans tous les cas, ce qui est bien, c'est que tous les joueurs qui sont présents ici, les 42, plus ceux qui ont fait les allers-retours sur la première semaine, tout le monde est impliqué à 200%.»