«On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment», disait jadis le cardinal de Retz... La justice française semble pour l’instant avoir décidé de suivre la maxime du mémorialiste. Cinq jours après la mort de Thomas, ce jeune de 16 ans poignardé dans une salle communale lors d’un bal de village à Crépol, dans la Drôme, le parquet de Valence a choisi de ne pas communiquer le prénom des suspects.
Une simple décision technique prise dans le flou d’un vide juridique ? Ou est-ce par crainte d’une «récupération» d’un fait divers tragique à des fins politiques ? Dès la révélation de la mort de l’adolescent scolarisé à Romans-sur-Isère, le bruit a couru que les agresseurs venaient de la cité de la Monnaie. Ce meurtre au couteau est le signe d’un «ensauvagement» de la France, a lui-même affirmé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
« Un prénom n'apporte aucune information utile »
Un procureur au Figaro
Dans le débat public, ces questions résonnent fortement, mais elles n’ont pas brisé, pour l’instant, le silence du parquet de Valence, seul habilité à communiquer…