Noémie Halioua: «La galanterie est désormais classée comme une marque de “sexisme bienveillant”»

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«Le néoféminisme qui attaque l’amour est artificialiste en ce qu’il nie une aspiration primaire de la nature humaine», soutient Noémie Halioua. Serge Picard/Agence VU/Figaro magazine

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Dans «La Terreur jusque sous nos draps», la chef du service international du média en ligne Factuel s’inquiète de la disparition annoncée du sentiment amoureux.

Cet article est issu du Figaro Magazine

Le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale des droits des femmes. Jamais les femmes n’ont été aussi libres, éduquées, soignées, actives et bien payées qu’aujourd’hui. L’épanouissement des femmes, aujourd’hui, doit-il passer par une réflexion sur notre rapport à l’amour plus qu’un combat politique?

Tout dépend. Il faut se méfier de cette tendance à la réclusion qui voudrait enfermer les femmes dans un ghetto sexuel, autant que des sermons des femmes savantes qui s’octroient le droit de parler en leur nom et de définir leurs besoins. Je ne me risquerai pas, personnellement, à hiérarchiser leurs aspirations, parce qu’il s’agirait là par définition d’un acte de trahison: il existe autant d’épanouissements possibles que de femmes et le nivellement de la diversité des êtres à la seule différence des sexes me paraît éminemment présomptueux. La question de la classe sociale, par exemple, structure aussi très fortement les individus.

Il m’a paru nécessaire…

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