«J’ai encore de l’affection pour lui» : au procès des viols de Mazan, le témoignage déchirant de la femme d’un accusé, elle-même victime de viols

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«J’ai encore de l’affection pour lui» : au procès des viols de Mazan, le témoignage déchirant de la femme d’un accusé, elle-même victime de viols

À la cour criminelle du Vaucluse, 50 hommes sont actuellement jugés pour avoir violé pendant 10 ans une septuagénaire. BENOIT PEYRUCQ / AFP

COMPTE RENDU D’AUDIENCE - Dominique Pelicot n’était pas le seul à droguer et livrer sa femme à des inconnus. Parmi les accusés, Jean-Pierre M. a lui aussi transformé son épouse en objet sexuel. Elle ne peut pas lui «pardonner», mais ne s’est pas constituée partie civile, pour l’épargner, lui, et leurs enfants.

Dominique Pelicot n’était pas le seul à droguer et livrer sa femme à des inconnus. Jean-Pierre M., 63 ans, père de cinq enfants et chauffeur dans une coopérative, a été «initié» par le mari de Gisèle Pelicot à la soumission chimique et au viol conjugal. Au moins douze viols et agressions sexuelles, commis à des dates différentes, ont été recensés. Tout se déroulait au domicile de Cécile et Jean-Pierre, à Montségur-sur-Lauzon. Au moins trois de ces faits impliqueraient Dominique Pelicot. Lors de cette huitième journée d’audience, la femme de Jean-Pierre M., Cécile*, a exhorté la cour d’épargner son mari afin qu’il «puisse un jour ressortir de prison et voir ses enfants».

Gisèle Pelicot n’était pas là aujourd’hui lorsque Cécile, 53 ans, s’est avancée à la barre. Elle a les cheveux gris et courts, coupés à la garçonne, et porte de petites lunettes. Comme Gisèle Pelicot, son mari l’a droguée à son insu pour la violer. Comme Gisèle Pelicot, Cécile n’a rien vu. Comme Gisèle Pelicot, lorsque les…

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