La mère de James Cameron a été sa première collectionneuse. Elle a gardé tous ses dessins d’enfant. Lui a jeté plus qu’il n’a gardé les croquis, esquisses et story-boards qui précèdent et accompagnent son œuvre de cinéaste. Heureusement, il en a archivé. Sur les 300 pièces rassemblées à la Cinémathèque française, 250 sont de sa main. Ils forment la matrice de Terminator, Aliens, Titanic ou Avatar. Rencontre avec un artiste visionnaire de 69 ans dont les rêves et les cauchemars hantent le cinéma.
LE FIGARO. - Vous parlez de l’exposition comme d’une autobiographie. Pourriez-vous raconter votre jeunesse et la naissance de votre vocation dans un film, comme Spielberg avec The Fabelmans ?
JAMES CAMERON. - Non, je ne ferai jamais un film sur mon histoire personnelle. Ce serait trop ennuyeux. Je préfère susciter des vocations à travers mes dessins. J’ai l’impression qu’il y a une crise de confiance chez les jeunes artistes. Ils se sentent submergés par un bombardement d’images et de médias. Ils…