Envoyée spéciale à Nîmes.
Les yeux baissés derrière ses petites lunettes rondes, Valentin Marcone prend place dans le box des accusés. La silhouette chétive à l’allure juvénile ne prête pas attention au public massé sur les bancs de la cour d’assises de Nîmes pour assister au deuxième jour de son procès. Le trentenaire est jugé pour l’assassinat de son patron, Luc Teissonnière 54 ans, et de son collègue, Martial Guérin 32 ans, tués par balle le 11 mai 2021 à la scierie des Plantiers. Jeudi, les débats se sont concentrés sur l’état mental de l’accusé au moment des faits. Après le double homicide froidement exécuté, ce passionné d’armes à feu s’est terré pendant quatre jours dans un trou de sanglier au cœur des Cévennes puis s’est rendu aux gendarmes et a avoué son crime. Un coup de folie, soutient-il depuis le premier jour, lié à une accumulation de moqueries et d’injustices dont il aurait été victime tout au long de sa vie.
Dès l’école primaire, ce garçon timide et dyslexique, plus frêle…