Ils étaient quatre. Quatre policiers de la brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat de Carpentras, âgés entre 30 et 50 ans, qui ont permis à l’affaire des viols de Mazan d’éclater au grand jour. «S’ils n’avaient pas persévéré, aujourd’hui, le procès n’aurait sans doute jamais eu lieu. C’est grâce à leur flair que tout a basculé. Sans eux, l’affaire Pelicot n’existerait peut-être pas», souffle l’une de leurs collègues, interrogée par Le Figaro.
Ce 12 septembre 2020, les policiers du petit commissariat de Carpentras croulent sous les dossiers d’agressions sexuelles, de harcèlement scolaire et de violences conjugales. C’est alors qu’un homme, la soixantaine, est amené dans leur bureau. On leur explique que l’individu a été interpellé par un agent du centre commercial Leclerc de Carpentras pendant qu’il filmait sous les jupes des clientes avec son téléphone portable.
Face aux enquêteurs, l’individu reconnaît tout de suite les faits. Il dit avoir agi «sous l’empire de pulsions…