La pollution de l’air aux particules fines a des effets délétères notoires sur la santé. Rien qu’en Europe, l’exposition chronique à ces microparticules a provoqué la mort de 253.000 personnes en 2021, selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). La mortalité liée à une exposition de courte durée à ces polluants est cependant bien moins documentée. Elle est pourtant colossale, selon une étude parue dans The Lancet Planetary Health : ses auteurs constatent que, dans le monde, « environ 1 million de décès prématurés par an entre 2000 et 2019 étaient attribuables à une exposition à court terme aux PM2,5 ».
Émises dans l’atmosphère lors de la combustion de matières fossiles, de bois ou de déchets agricoles (par les véhicules motorisés, les incendies, l’industrie…), les particules fines dites PM2,5 - dont la taille est inférieure à 2,5 micromètres de diamètre - sont « le polluant atmosphérique ayant le plus d’impact sur la santé en termes de décès prématurés et de maladies