La première fois que Mélanie Boulanger, maire depuis 2014, a vu l'un des membres de la fratrie Meziani, il s'agissait de Rachid (non poursuivi dans ce dossier). Il avait sollicité un rendez-vous auprès de l'édile de la commune de la banlieue rouennaise afin d'obtenir un logement social.
Mme Boulanger raconte : « Je réalise vite qu'il sort de prison et n'a pas de revenus déclarés. Je lui explique la procédure à suivre. Il me dit : ''Vous n'avez pas compris, je viens chercher les clés d'un logement. Aujourd'hui on m'a demandé d'être gentil, la prochaine fois je le serai moins. Je sais où vous habitez et où votre fille va à l'école''. Je le prie de sortir. Effondrée, j'appelle mon directeur de cabinet, mon prédécesseur Christophe Bouillon, la commissaire de police, la préfète, le président de Rouen Métropole. Christophe me dit : ''Tu ne peux pas porter plainte contre un Meziani''. La préfète, elle, me conseille de porter plainte. Je lui demande si elle a les moyens de mettre…