Avec Dune, le réalisateur Denis Villeneuve marche sur des sables mouvants

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Avec Dune, le réalisateur Denis Villeneuve marche sur des sables mouvants

Timothée Chalamet face à Austin Butler dans le second volet de Dune. Niko Tavernise/Warner Bros.

DÉCRYPTAGE - Après plusieurs adaptations bancales ou ratées du roman de Frank Herbert, celle du cinéaste québécois bannit le spectaculaire et préfère les intrigues de cour. Un choix contestable.

Inadaptable. Cette réputation a longtemps collé à la peau de Dune (1965), le cycle romanesque écrit par Frank Herbert (1920-1986). Pourtant, l’odyssée de la planète désertique Arrakis, objet des convoitises de l’Empire en raison de sa mystérieuse ressource, l’Épice, a été davantage portée à l’écran que Le Seigneur des anneaux, lui aussi réputé tout aussi «ingérable». Il y eut le projet avorté d’Alejandro Jodorowsky, l’adaptation kitsch de David Lynch, en 1984, avec Kyle MacLachlan, que le réalisateur de Mulholland Drive renia, une minisérie télévisée au début des années 2000, avant que Denis Villeneuve ne leur succède, sous les acclamations, sur grand écran en 2021.

Comment le réalisateur de Premier contact a-t-il vaincu la malédiction Dune? «Villeneuve a une esthétique épurée, mathématique, clinique, topographique, puisqu’il tourne dans de vrais paysages qui se prêtent à la rigueur du roman de Herbert. Warner lui a aussi donné des moyens et l’autorisation de faire deux volets», analyse…

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