« La société fait face à la perte de biodiversité, au réchauffement climatique et à la crise de l’agriculture. Or, la loi Duplomb fait en sorte que rien ne bouge. On continue comme si tout allait bien, comme s’il n’y avait aucun problème climatique, alimentaire ou de production.
Sans changer de braquet, nous allons droit vers une catastrophe alimentaire et agricole. Contrairement à ce qui est avancé, la loi Duplomb ne permettra pas de maintenir les exploitations. Pourquoi ? Parce que l’on reste dans une économie libérale.
Cette politique a conduit à la perte de souveraineté alimentaire : faute de production suffisante, la France est obligée aujourd’hui d’importer pour se nourrir. Dans le même temps, le monde agricole disparaît. Les exploitations s’agrandissent et on les spécialise à outrance.
Des questions majeures restent sur la table : comment produire tout en n’utilisant plus tous ces pesticides ? Avec les méga-bassines, on puise l’eau en profondeur. Du fait du changement climatique, les nappes phréatiques vont-elles pouvoir se renouveler en permanence ?
Les manifestations contre l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) ou l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) visent à ne pas remettre en cause une industrie agroalimentaire qui n’a pas envie de bouger. Vouloir continuer avec ce même système est un mauvais signal envoyé aux agriculteurs. »
La Terre de nos batailles
La justice climatique, c’est notre bataille. Celle qui relie luttes environnementales et sociales pour contrer un système capitaliste faisant ventre de tout. Du vivant, de la planète, de notre humanité.
Il n’y a pas de fatalité.
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