«Sabotage» sur le réseau TGV : la piste de l'ultragauche privilégiée
Le mode opératoire utilisé pour perturber le réseau SNCF à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des JO de Paris est similaire aux actions de revendication de l’ultragauche, selon une source sécuritaire.
Une piste se dégage pour expliquer les divers incendies qui perturbent le réseau SNCF ce vendredi matin, à quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Selon une source sécuritaire interrogée par Le Figaro, le mode opératoire incendiaire sur des installations est généralement la signature des membres de l’ultragauche. Ces actions n’ont pour le moment donné lieu à aucune revendication et aucun suspect n’a encore pu être clairement identifié et interpellé. L'ensemble des services du renseignement sont mobilisés afin de faire la lumière sur ces actes de «sabotage» manifestement coordonnés.
En début de matinée, la SNCF a annoncé avoir été victime d'une «attaque massive d'ampleur pour paralyser» ses lignes. Des «incendies volontaires et vols de câbles dans des chambres de tirages à Courtalain (Eure-et-Loir), Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle) et Croisilles (Pas-de-Calais)», autour de 4h du matin, dans la nuit de jeudi à vendredi, a précisé le ministère des Transports.
Des lieux qui n'ont visiblement pas été choisis au hasard, puisqu'il s'agit, à chaque fois, de bifurcations du réseau à grande vitesse. Un moyen d'avoir «des conséquences plus lourdes puisque avec un incendie en fait, on prive à chaque fois deux branches du réseau», selon le PDG de SNCF Réseau, Matthieu Chabanel. Une action a par ailleurs pu être déjouée à Vergigny (Yonne) par des «agents de la SNCF qui ont fait fuir plusieurs individus».
Ces actions affectent déjà 800.000 voyageurs et devraient entraîner des perturbations jusqu'à la fin du week-end, a affirmé vendredi le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou lors d'un point de presse.