Lors de la cérémonie de passation de pouvoirs avec Gabriel Attal, Michel Barnier s’est engagé à « dire la vérité sur la dette financière et la dette écologique ». La vérité est toujours bonne à dire ; encore faut-il trouver les mots pour l’exprimer. Lorsque les technos de Bercy nous informent d’un risque de dérapage du déficit public à « 5,6 % du PIB » en 2024 (le produit intérieur brut étant l’ensemble des ressources du pays) au lieu des 5,1 % envisagés précédemment, croient-ils vraiment sensibiliser ainsi les Français ? Il serait déjà plus compréhensible de dire que ce déficit risque d’atteindre 157 milliards d’euros cette année, soit encore 2308 euros en moyenne pour chacun des 68 millions de Français. À chacun de nous de juger d’une telle somme.
Espérons que le nouvel hôte de Matignon saura trouver les termes appropriés pour faire comprendre qu’un déficit public équivaut à un nouveau crédit annuel au…