Les éoliennes et les panneaux solaires nuisent-ils aux centrales nucléaires?

Les centrales nucléaires françaises sont-elles exploitées au meilleur de leurs capacités ? Alors que le débat sur la politique énergétique française déchire les parlementaires des deux chambres, que pro et antinucléaire s’écharpent sur la stratégie à suivre, un sujet est brandi comme un étendard par les défenseurs de l’atome : la modulation.

De quoi s’agit-il ? D’une pratique très française consistant à faire varier la production des centrales nucléaires en fonction de la demande nationale d’électricité et, depuis quelques années, de la production d’électricité solaire et éolienne. Le fonctionnement du marché - qui est en train d’évoluer - implique que les moyens de production aux coûts marginaux les plus faibles soient les premiers appelés sur le réseau : en l’occurrence, l’éolien et le solaire (le vent et le soleil ne coûtent rien). Viennent ensuite les centrales nucléaires, puis celles au gaz. Cette façon d’optimiser les moyens de production n’est pas sans failles