NBA : favoris, Wembanyama, salaires, Bronny… 10 questions avant les trois coups de la saison 2024-25
La NBA est de retour. Quatre mois après le 18e sacre des Boston Celtics, et deux mois après le succès de Team USA en finale des JO de Paris, la ligue nord-américaine reprend ses droits ce mardi. Deux affiches pour cette première soirée de la saison 2024-25, Boston-New York à partir de 1h30 du matin et les Lakers de LeBron James face à Minnesota, sur les coups de 4h du matin. La NBA sera à suivre sur beIN SPORTS et via le NBA League Pass.
Qui sont les favoris à l'Est…
À tout seigneur tout honneur, il n'y a pas de raison de penser que Boston ne peut pas prétendre à sa propre succession. Jayson Tatum, Jaylen Brown et l'ensemble du groupe sacré en 2024 repartent pour un tour. Les GM misent d’ailleurs très largement sur les Celtics pour décrocher la timbale. À l'Est, les Bucks de Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard peuvent rêver, eux qui ont été éliminés au premier tour par Indiana alors que leur infirmerie affichait complet. Avec leur trio Embiid/George/Maxey, les 76ers ont, a priori, tous les ingrédients. À voir si New York est invité dans cette conversation avec les arrivées de Karl-Anthony Towns et Mikal Bridges. Le talent est là. Pas forcément la profondeur de banc. À voir pour l’intégration de «KAT».
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… Et à l'Ouest ?
À l'Ouest, difficile de faire une croix sur les Nuggets de Nikola Jokic, champions en 2023. Tout comme il est impossible de ne pas citer l'équipe qui monte, le Thunder de Shai Gilgeous-Alexander. Finalistes malheureux en 2024, les Mavs de Luka Doncic voudront regoûter aux plus hauts sommets. Sans «KAT», les Timberwolves d'Anthony Edwards et Rudy Gobert sont-ils encore dans la course ? Pour les Clippers, tout dépendra de la santé de Kawhi Leonard. Après l'échec de la saison passée, les Suns repartent pour un tour avec un trio de feu (et payé à prix d’or) composé des champions olympiques Kevin Durant et Devin Booker, mais aussi Bradley Beal. Pour LeBron James, le temps tourne et presse. Le King aura 40 ans en décembre. «Ses» Lakers apparaissent (au moins) un cran derrière les cadors.
Quels objectifs pour Wembanyama et San Antonio ?
Avec Chris Paul et Harrison Barnes, les Spurs ont renforcé leur effectif durant l'intersaison, c'est clair. Le tout en sachant que ce jeune effectif ne peut que progresser chaque année. Assez pour affirmer qu'il n'y aura pas, cette fois, de série de 18 revers consécutifs. Ce n'est évidemment pas suffisant pour jouer le titre. «L'objectif est d'atteindre le play-in ou les play-offs», a résumé Victor Wembanyama, membre du cinq du tournoi et médaillé d’argent avec les Bleus à Paris 2024. Dans une Conférence Ouest où il n'est pas dur de trouver huit à dix équipes plus fortes sur le papier, l'objectif play-in paraît plus réaliste que le Top 6 et un billet direct pour la «post-season». Progresser, atteindre les 30-35 victoires, construire, c'est ça le vrai objectif à Alamo City.
Pour ce qui est de «Wemby», une première sélection au All Star Game est plus qu'envisageable cette fois. L'an dernier, il avait été trop irrégulier en début de saison pour y prétendre. À voir si les résultats de San Antonio lui permettront de viser d'autres honneurs individuels. À la fin de sa première campagne, il a déjà terminé à la deuxième place au classement du Meilleur défenseur, derrière Rudy Gobert. «Si j'aime l'équipe dans tous les domaines du jeu, je devrais être dans la conversation pour tous les trophées. C'est donc quelque chose qui doit arriver naturellement», a-t-il indiqué face à la presse.
Combien de Français sur la ligne de départ ?
Si Evan Fournier, Frank Ntilikina et Théo Malédon ont (re)traversé l'Atlantique en direction de l'Euroligue, on retrouvera tout de même 14 joueurs français en NBA. Rudy Gobert (Minnesota) et Nicolas Batum (L.A. Clippers) font figure d'anciens. Après une première expérience mitigée à Boston, Gerschon Yabusele (Philadelphie) est de retour au sein de la ligue nord-américaine. Le reste, ce sont des jeunes qui chercheront à se faire un nom, à commenter par Zaccharie Risacher (Atlanta), Alex Sarr (Washington) et Tidjane Salaün (Charlotte), respectivement numéro 1, 2 et 6 à la dernière Draft. L'année de la confirmation pour Bilal Coulibaly (Washington), prometteur en 2023-24. Sidy Cissoko (San Antonio), Pacôme Dadiet (New York), Moussa Diabate (Charlotte), Armel Traoré (L.A. Lakers), Ousmane Dieng (OKC) et Rayan Rupert (Portland), eux, se battront pour les miettes. Avec des passages en G-League, sans doute. Il y a encore quelques jours, le contingent français contenait un autre élément, Killian Hayes, blessé et coupé par Brooklyn. On devrait néanmoins retrouver l’ancien de Detroit en G-League.
Qui seront les joueurs les mieux payés en 2024-25 ?
Ils seront cinq dans le club très select des joueurs à 50 M$ et plus en 2024-25, Bradley Beal (Phoenix, 50,2 M$), Kevin Durant (Phoenix, 51,2), Joel Embiid (Philadelphie, 51,4), Nikola Jokic (Denver, 51,4) et le bourreau des Bleus en finale des Jeux olympiques, Stephen Curry (Golden State, 55,8). Ils seront 15 dans ce cas en 2025-26, dont deux qui ont une option-joueur (Butler, James). Pour ce qui est de la saison qui va débuter, Jaylen Brown (Boston, 49,7), Devin Booker (Phoenix, 49,2), Karl-Anthony Towns (New York, 49,2), Paul George (Philadelphie, 49,2) et Kawhi Leonard (L.A. Clippers, 49,2) complètent le Top 10. LeBron James (L.A. Lakers, 48,7) n'est pas loin derrière. Premier Français dans ce classement, Rudy Gobert apparaît à la 15e position avec 43,8 M$ sur 2024-25. Deuxième Français, «Wemby» touchera 12,8 M$.
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Quels sont les plus gros mouvements de l'intersaison ?
Quadruple champion NBA avec les Warriors (2015, 2017, 2018 et 2022), Klay Thompson a rejoint Dallas pour aider l'équipe de Luka Doncic à viser les étoiles. Des étoiles que les Nuggets ont déjà touchées du doigt, eux qui ont remporté le titre en 2023. Ils se sont adjoint les services de Russell Westbrook afin de remonter en haut de la chaîne alimentaire. Après avoir mis le grappin sur Mikal Bridges, New York a fait «all in» en attirant Karl-Anthony Towns, en échange de Julius Randle et Donte DiVincenzo. Moins de banc et de flexibilité pour les années à venir, plus de talent. C'est peu ou prou la stratégie des Knicks. Assez pour être au niveau des meilleurs, au sein d'une Conférence Est où Boston et Milwaukee sont toujours là. Avec le renfort de Paul George, Philadelphie apparaît aussi en haut de la pile.
À l'Ouest, Dejounte Murray devrait encore renforcer la défense de New Orleans, tandis qu'Oklahoma City a fait deux bonnes pioches pour garnir son banc avec Isaiah Hartenstein et Alex Caruso et que Sacramento a ajouté une touche d'expérience avec DeMar DeRozan. En parlant d'expérience, Chris Paul, 39 ans, se pose là. Il débarque à San Antonio avec l'ancien ailier des Warriors Harrison Barnes, champion en 2015. Ça ne peut pas faire de mal.
Quelles sont les dates à cocher dans le calendrier ?
Fin de la saison régulière le 13 avril 2025, début des play-offs le 19 avril et première date des Finales NBA le 5 juin. À noter que le play-in se déroulera du 15 au 18 avril. La finale de la NBA Cup se déroulera le 17 décembre à Las Vegas. Comme c'est la coutume, les fans de NBA auront droit à un programme de fête pour Noël et lors du Martin Luther King Jr. Day (20 janvier). Le All Star Game aura lieu le 16 février à San Francisco. Last but not least, les Spurs de Wembanyama joueront Indiana les 23 et 25 janvier à Paris.
Fils de LeBron James, Bronny parviendra-t-il à faire son trou chez les Lakers ?
Ça paraît compliqué… Pour la première fois dans l'histoire de la NBA, un père et son fils partageront le même maillot, celui des Lakers. Le club de L.A. a en effet accédé aux désirs de LeBron James en sélectionnant Bronny avec le 55e choix de la dernière Draft. De l'avis de nombreux observateurs, l'ancien élève de USC n'est toutefois pas encore prêt pour la NBA. D’autres se demandent s’il le sera un jour. Certains, les plus optimistes, lui voient un avenir de bon joueur défensif en sortie de banc au sein de l’Association. A priori, Bronny, 20 ans, devrait passer le plus clair de son temps en G-League, mais soyez tranquilles : vous serez tenus informés de chacun de ses faits et gestes. Le fils du Roi sera scruté avec attention par les médias US et les fans, lui qui a 8 millions de followers sur Instagram, deux fois plus que «Wemby».
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Quelle star a le plus à prouver lors de cette saison ?
Gêné par les blessures ces deux dernières années en play-offs, Giannis Antetokounmpo est attendu au tournant avec Milwaukee, comme Damian Lillard. En parlant de blessures, Kawhi Leonard, peut-il encore assumer un statut de star avec les Clippers ? Finaliste avec Dallas au printemps dernier, Luka Doncic, doit prouver qu'il peut franchir la dernière marche. Il y a aussi Ja Morant, qui doit reprendre le cours de sa carrière avec Memphis après une longue suspension pour cause d'écarts hors du parquet. Mais s'il y a un nom à mettre en avant, c'est celui de Joel Embiid. MVP de la saison régulière en 2022-23 et champion olympique avec Team USA, l'ex-futur joueur de l'équipe de France a signé une extension à 193 M$ sur trois ans cet été. Un contrat à assumer. Les 76ers, qui n'ont plus atteint les finales de la Conférence Est depuis… 2001, ont attiré Paul George. Embiid n'a donc plus d'excuse.
Quelle est la prochaine pépite française ?
Si la Draft 2024 était annoncée comme l'une des plus faibles de ces dernières années, le spécialiste d'ESPN Jonathan Givony est (très) élogieux au sujet de la classe 2025 : «C'est le meilleur groupe de prospects que j'ai vu au cours de mes 20 ans de couverture de la Draft». À l’heure qu’il est, le dénommé Cooper Flagg, élève de Duke, fait office de favori pour le statut de numéro 1 de la Draft 2025. Des garçons comme Airious Bailey, Dylan Harper et V.J. Edgecombe sont également annoncés dans le Top 4. Contrairement à Wembanyama en 2023 et Risacher, en 2024, Nolan Traoré ne sera peut-être pas numéro 1 de la Draft 2025. Le jeune (18 ans) meneur de Saint-Quentin apparaît toutefois à la cinquième position dans les prévisions d'ESPN. Un meneur explosif, adroit de loin, doté d'une vision de jeu de haut niveau. Il n'y a d'ailleurs pas que la NBA qui salive, le staff des Bleus aussi. Ledit Traoré a été convoqué par Freddy Fauthoux pour le prochain rassemblement, tout comme l’ailier fort Noa Essengue, 17 ans et qui évolue du côté d’Ulm.