Envoyé spécial à Glashütte et Dresde
À Glashütte, la capitale allemande de la montre, deux mondes irréconciliables se font face jeudi 8 février, séparés par les murs de l’ancienne église catholique de la ville. Devenu propriété de l’horloger Nomos, le lieu de culte a été transformé en espace de débat publique. À l’extérieur, le militant d’extrême droite Max Schreiber, leader du groupe radical la Saxe libre s’insurge contre la présence à Glashütte de la présidente du parti Verts, Ricarda Lang. Au mégaphone, il appelle ses camarades à «briser le système des partis sclérosés». À l’intérieur des murs, le pasteur Stephan Bickhardt paraphrase les concepts des évangiles: Si un étranger vit chez toi dans le pays, tu dois l’aimer comme toi-même.»
«Jusqu’à présent, on se sentait isolé, mais avec ces manifestations qui ont commencé en Allemagne contre l’AfD, on ressent un énorme soulagement», soupire Judith Borowski, directrice associée de Nomos. L’entreprise a été créée après la chute du mur dans cette…