PORTRAIT - Aux concerts en queue-de-pie, le pianiste et compositeur français préfère les escapades musicales et digressives. Il le prouve avec son dernier album Polka et surtout avec le Biarritz Piano Festival qu’il a créé, où se côtoient pianistes, accordéonistes et même DJ.
Cet article est issu du «Figaro Magazine»
Un air de bûcheron, un regard tendre, et rien de ces concertistes en queue-de-pie qui impressionnent parfois. Thomas Valverde nous embarque vers d’autres musiques et d’autres univers. Grâce à son bagage classique, acquis «tel un stakhanoviste», à partir de 2002 au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSM), il peut passer d’un clavier à l’autre - de celui de son quart de queue à Paris à celui de son… ordinateur. «Après le bac, je savais ce que je voulais faire: de la musique. Il fallait donc que j’entre au CNSM.» Et de comparer sa préparation à celle de l’internat de médecine qu’avait fait son père. Qui a donc très bien compris tout l’enjeu du choix de son fils.
Thomas rate la première année, mais s’accroche: pour lui comme pour tout futur interprète, le CNSM reste une des très grandes écoles mondiales. S’ensuivent des années de totale immersion musicale, «un plongeon dans un monde de beauté, un bain presque autistique», mais surtout