Maltraitance animale : à Antibes, une centaine de perruches agonisantes découverte chez une septuagénaire

Des investigations coordonnées par le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes) sont en cours depuis la découverte, aux domiciles d’une septuagénaire, d’une centaine de volatiles dans un état d’extrême souffrance, à Antibes et Montauroux, a appris vendredi Le Figaro, confirmant une information de Nice-Matin. Voilà des mois que la fourrière se déplaçait régulièrement pour ramasser des cadavres d’oiseaux devant la propriété de la mise en cause. «La dame qui habite cette maison jette parfois des pigeons morts sur notre portail. On est envahis par les rats à cause des graines. [...] C’est invivable, on n’en peut plus»témoigne une voisine interrogée par le quotidien régional. 

C’est ainsi qu’alertée, l’association Instinct Animal s’est rendue sur place courant septembre. Ses membres auraient découvert l’horreur à l’intérieur du domicile de la vieille dame : une centaine de perruches prisonnières de volières insalubres, dans un état catastrophique. «Certaines meurent de faim, de froid… La dame nous a expliqué qu’elle s’était laissée dépasser et qu’elle avait une autre maison, à Montauroux (Var), dans laquelle il y avait aussi des oiseaux», a rapporté en ce sens l’association à Nice-Matin

Une expertise psychiatrique ordonnée

Une plainte a alors été déposée, aboutissant à l’ouverture d’une enquête et à l’intervention de la gendarmerie, le 20 novembre, au domicile de Montauroux, permettant le secours d’une dizaine d’oiseaux. Ils ont été confiés à l’association L’Arche de Sophie. Contacté, le parquet confirme, précisant que l’enquête est conduite sous les qualifications de «sévices graves ou acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif par son propriétaire ou gardien» ; «utilisation de mode de détention inadapté ou pouvant être cause de souffrance ou blessure pour l’élevage, la garde ou la détention d’animal domestique ou d’animal sauvage apprivoisé ou captif» ; «mauvais traitements infligés sans nécessité à un animal domestique, apprivoisé ou captif» ; «privation de soin à un animal domestique ou à un animal sauvage apprivoisé ou captif par son éleveur, gardien ou détenteur».

Une ordonnance de placement des animaux au profit de l’association Instinct animal a par ailleurs été prise. Enfin, une expertise psychiatrique de la mise en cause a été ordonnée. À en croire le quotidien régional, les agissements de cette dernière seraient connus depuis une vingtaine d’années. Les riverains alentour auraient multiplié les signalements et la Ville les procès-verbaux d’obstacle à l’intervention dans la mesure où l’intéressée refuserait l’accès à sa maison pour effectuer des constats.