Les associations d’aide aux migrants dans le viseur du ministère de l’Intérieur

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Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, et Michel Barnier, premier ministre, le 27 septembre à Matignon. Benoit Tessier / REUTERS

DÉCRYPTAGE - Bruno Retailleau veut mettre un terme à l’ambiguïté de leur intervention dans les centres de rétention pour illégaux. Mais il faudra en passer par la loi.

Les associations d’aide aux migrants sont dans le collimateur du gouvernement. Dans un entretien au Figaro Magazine le 3 octobre, le ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, s’en est pris aux associations qui œuvrent dans les centres de rétention administrative (CRA), ces établissements où sont placées plusieurs dizaines de milliers d’étrangers sans titre de séjour chaque année, en vue de leur éloignement contraint.

Pas moins de 45 000 individus sont passés par des CRA en 2023, dont les deux tiers en Outre-mer (principalement à Mayotte). Les 25 CRA de métropole et leurs quelque 2 000 places au total, ont dû accueillir environ 17 000 migrants, dont seulement 40 % ont réellement été éloignés du territoire.

Le mois dernier, l’affaire du viol suivi du meurtre de la jeune Philippine, retrouvée enterrée au bois de Boulogne, le 21 septembre, a fait ressurgir le débat sur la gestion des fameux CRA : le principal suspect dans ce dossier…

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