JD Vance, la dernière marche vers le pouvoir
C’est une clairière à flanc de colline que l’on devine à peine depuis la route. Un cimetière familial, comme on en trouve encore beaucoup dans les montagnes de l’est du Kentucky, y est aménagé à l’ombre des sapins. Sur les onze pierres tombales, façonnées dans le granit ou le marbre noir, sont gravés les noms des aïeux de JD Vance. Sa grand-mère Bonnie, qui exerça une influence protectrice tout au long de son enfance, repose au côté de son époux. Tous deux avaient quitté dans les années 1940 le comté de Breathitt, aujourd’hui encore classé parmi les dix plus pauvres des États-Unis, pour chercher du travail dans l’État industriel voisin de l’Ohio. Ils y passèrent le reste de leur existence, et revenaient chaque été pour les vacances en compagnie de leur petit-fils. La maison familiale, située quelques kilomètres plus bas, tombe en ruine. Mais JD Vance a récemment racheté la parcelle où se trouvent leurs sépultures.