Laurent Frémont: «Avec le projet de loi sur la fin de vie, la France adopterait le texte le plus permissif au monde»

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Laurent Frémont. Fabien Clairefond

TRIBUNE - Malgré les « précautions oratoires » du gouvernement, le projet de loi sur la fin de vie est plus laxiste que les législations étrangères, explique l’enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main*.

* Laurent Frémont est enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main, qui défend le droit de veiller sur ses proches hospitalisés et soutient les très nombreux patients laissés-pour-compte, en leur apportant une aide psychologique, juridique et matérielle.


« Un chemin possible, dans une situation déterminée » (Emmanuel Macron), des « conditions strictes » (Gabriel Attal), « un texte d’équilibre » (Catherine Vautrin)… L’exécutif redouble de précautions oratoires pour justifier son projet de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté. À force d’être assénée, cette circonspection a fini par s’inscrire dans la conscience collective. Pourtant, une lecture attentive du projet de loi montre que cette prudence affichée est factice ; un effort minimal de législation comparée prouve au contraire que la loi française serait la plus permissive au monde - sans même envisager les inévitables évolutions à venir.

Les législations les plus latitudinaires ne prévoient pas des critères aussi larges et alternatifs

Laurent Frémont

Première exception française : les…

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