Coupe du Roi : le Real Madrid, un Clásico pour se «rattraper» et se relancer ?
C’est (sans doute) sa seule chance de soulever un trophée cette saison. Balayé par l’Arsenal FC en quarts de finale de la Ligue des champions (3-0, 1-2), et distancé par le FC Barcelone en championnat – il accuse un retard de quatre points à cinq journées de la fin –, le Real Madrid CF espère, ce samedi soir (22 heures), au Stade olympique de Séville, sauver sa saison en remportant la finale de Coupe du Roi face à son rival catalan. Un moindre mal pour une formation à l’effectif flamboyant – mais déséquilibré – et aux ambitions débordantes.
Les voyants sont au rouge
Disons-le, la Maison Blanche n’a pas la faveur des pronostics. Il faut dire qu’elle traverse une période trouble. Presque une crise à son échelle. La machine à gagner qu’elle était ces dernières années semble enrayée. Souffrir collectivement et renverser les rencontres sur un exploit individuel, les Merengue n’en sont plus capables. Comme si leur incroyable mental, qui faisait leur force – leur parcours européen la saison dernière, jusqu’au sacre, en est la meilleure preuve –, avait disparu. La faute aux quatre fantastiques –Kylian Mbappé, Vinicius Jr, Rodrygo et Jude Bellingham – qui déséquilibreraient, par leur incompatibilité footballistique et leur manque d’efforts, l’équipe ? Nombreux sont ceux qui le pensent. Le Français est d’ailleurs la cible principale des critiques, lui qui est arrivé dans la capitale espagnole l’été dernier avec la volonté de gagner des trophées et qui peine, pour le moment, à exister dans les grands matches.
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Autre problème pour Carlo Ancelotti : les blessures et les états de forme incertains. L’entraîneur italien, que l’on annonce sur le départ cet été, doit toujours composer sans Dani Carvajal et Éder Militão – deux de ses cadres gravement blessés dans la première partie de saison – mais aussi désormais sans Eduardo Camavinga, victime cette semaine d’une rupture du tendon de l’adducteur gauche et indisponible jusqu’à la fin de la saison. Ajoutons aussi Ferland Mendy et Kylian Mbappé, officiellement remis de leurs pépins physiques, et aptes pour la finale de Coupe du Roi, mais dont la condition physique interroge forcément. Difficile ainsi d’aborder ce match décisif, crucial même, avec le plein de confiance.
Quelques raisons d’y croire
Face au FC Barcelone, la Maison Blanche s’attend à subir. Comme toutes les équipes. Les Blaugrana disposent d’une armada offensive impressionnante. Mais ce samedi soir, ils seront privés de leur serial buteur, le Polonais Robert Lewandowski, touché et sur la touche quelques semaines. Restent, toutefois, Lamine Yamal, Raphinha et Pedri – sans parler de Dani Olmo –, trois prétendants légitimes au Ballon d’Or 2024-2025. Rien que ça. Malgré tout, les Merengue ont quelques raisons d’y croire. D’une part, la formation catalane laisse beaucoup d’espaces dans son dos ce dont pourraient profiter Kylian Mbappé et ses compères de l’attaque. C’est d’ailleurs plus ou moins la stratégie imaginée par Carlo Ancelotti : «C’est une finale et ils sont peut-être favoris, mais une finale est une finale et tout peut arriver. Il faudra bien défendre et je suis convaincu que nous allons bien défendre et avoir des opportunités en attaque», a expliqué le technicien madrilène cette semaine.
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D’autre part, les Barcelonais ont montré quelques signes de fatigue ces derniers temps, comme lors du match retour des quarts de finale de la Ligue des champions sur la pelouse du BV Borussia 09 Dortmund (3-1). «Nous sommes très fatigués, mais nous avons essayé de bien gérer la situation. Nous sommes très jeunes. Quand un match est sur le point de commencer, il faut se donner à 100 %, donner le meilleur de soi-même», déclarait Hansi Flick la semaine dernière dans des propos rapports par la Tribuna . Une bonne nouvelle pour Luka Modric et ses coéquipiers ?
Un tournant pour la fin de la saison ?
Cette finale de Coupe du Roi, c’est aussi l’occasion pour le Real Madrid CF de renverser la tendance. De mettre la pression sur le FC Barcelone pour LaLiga. Parce qu’en cas de victoire – en plus du sacre qui n’est pas à négliger –, les Merengue prendraient un avantage (mental) considérable sur les Blaugrana en vue de leur confrontation (35e journée), le 11 mai prochain, en Catalogne ; rencontre qui pourrait faire basculer la course au titre de champion d’Espagne. Autant dire que les Madrilènes devraient être extrêmement motivés ce samedi soir. Reste à le démontrer sur le terrain.