Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du samedi 13 janvier
Le conflit entre Israël et le Hamas est entré dans son 99e jour. Le sud de la bande de Gaza a été pilonné, samedi 13 janvier, par l'armée israélienne. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état d'un nouveau bilan de 23 843 personnes tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre, lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien qui a fait environ 1 140 morts, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien. Le bilan dans l'enclave palestinienne ne peut être vérifié par une source indépendante. Voici ce qu'il faut retenir de la journée de samedi.
Des dizaines de personnes tuées dans le sud de la bande de Gaza, selon le Hamas
Des dizaines de personnes, selon le Hamas, ont été tuées samedi dans la bande de Gaza, dont le sud a été pilonné par l'armée israélienne. Les frappes israéliennes ont fait plus de 60 morts, en majorité des femmes et enfants, et des dizaines de blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement qui contrôle depuis 2007 le petit territoire palestinien assiégé et surpeuplé. Sur le terrain à Gaza, un correspondant de l'AFP a rapporté d'intenses bombardements nocturnes dans le sud, à Khan Younès, devenue épicentre des combats, et à Rafah, près de la frontière avec l'Egypte, où des centaines de milliers de Gazaouis ont fui les affrontements plus au nord.
Les "cent jours" sont "une tache sur notre humanité commune", selon l'ONU
"La mort à grande échelle, la destruction" et "la douleur des cent derniers jours" depuis le début de la guerre à Gaza sont "une tache sur notre humanité commune", a déclaré samedi le patron de l'agence d'aide aux réfugiés palestiniens de l'ONU (UNRWA). "Cela fait cent jours que cette guerre dévastatrice a débuté, tuant et déplaçant la population à Gaza, à la suite des attaques atroces du Hamas et d'autres groupes contre la population en Israël. Cela a été cent jours d'épreuves et d'angoisse pour les otages et leurs familles", a déclaré Philippe Lazzarini dans un communiqué publié alors qu'il était dans le territoire palestinien.
L'armée américaine frappe de nouveau les rebelles Houthis au Yémen
L'armée américaine a mené samedi une nouvelle frappe contre des sites des rebelles Houthis au Yémen, après de premières frappes américaines et britanniques vendredi. Les Houthis qui contrôlent de vastes régions du Yémen ont renchéri dans leurs menaces contre le trafic maritime international en mer Rouge. Tôt samedi, la chaîne des Houthis, al-Masirah, a fait état de frappes sur au moins un site de la capitale Sanaa. "L'ennemi américano-britannique cible la capitale, Sanaa, avec un [certain] nombre de raids", a communiqué al-Masirah sur son compte X, citant son correspondant dans la ville. Puis, le Commandement militaire central des Etats-Unis (Centcom) a confirmé une frappe américaine vers 3h45 locales samedi (1h45 à Paris) "contre un site radar au Yémen".
En début de soirée, une source militaire alliée aux rebelles et une source policière ont annoncé qu'une nouvelle frappe avait touché la ville de Hodeida, située dans l'ouest, en réponse à un tir de roquette effectué par les Houthis depuis cette cité portuaire. Cette frappe n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Une correspondante de l'AFP à Hodeida a entendu le bruit d'un missile suivi d'une explosion puissante, et une heure et demie plus tard, un autre bruit d'explosion lointaine.
Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, la tension est montée en mer Rouge ces dernières semaines avec des attaques des Houthis visant le trafic maritime en solidarité avec la bande de Gaza. Depuis vendredi, le conflit s'est propagé au Yémen, avec deux épisodes de frappes américaines et britanniques contre les rebelles Houthis. La Chine a dénoncé, samedi, les opérations américano-britannique, affirmant par la voix de son représentant auprès des Nations unies, que "cela ne contribue pas à la protection de la sûreté et de la sécurité des navires commerciaux et à la liberté de navigation".
"Personne ne nous arrêtera", prévient Benjamin Netanyahu
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a prévenu samedi 13 janvier que "personne" n'arrêterait son pays dans la guerre engagée dans la bande de Gaza. "Personne ne nous arrêtera, ni La Haye, ni l'Axe du Mal, ni personne d'autre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv, en référence notamment à la requête de l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice accusant Israël d'acte génocidaire dans la bande de Gaza.
Emmanuel Macron appelle à "reprendre encore et encore les négociations" pour la libération des otages
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé à "reprendre encore et encore les négociations pour la libération" des otages du Hamas, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et lors d'un rassemblement à Tel-Aviv en soutien aux otages. "La nation française est déterminée à ce que (...) tous les otages des attaques terroristes du 7 octobre dernier soient libérés. La France n'abandonne pas ses enfants. C'est pourquoi il faut reprendre encore et encore les négociations pour leur libération", a dit Emmanuel Macron, promettant de les "ramener tous à la maison avec nous".