USA : des expulsions massives ver le Salvador
Dans une immense prison très brutale du Salvador, plus de 200 migrants vénézuéliens et salvadoriens sont détenus, expulsés par les États-Unis ces derniers mois. Car pour Donald Trump, ce seraient de dangereux criminels. Mais ces expulsions sont-elles légales ? Et ces personnes appartiennent-elles toutes à des gangs criminels ?
"Des expulsions arbitraires"
Tout commence en mars dernier. Pour expulser sans procès les membres d'un gang vénézuélien, Donald Trump invoque une loi sur les ennemis étrangers : l’Alien Enemies Act. Il s'agit d'un texte de 1798 qui, pour l'instant, n’a été utilisé qu'en temps de guerre. Pour prouver l'appartenance à un gang comme le MS13, l'administration Trump s'appuie notamment sur les tatouages. Problème : le nom du gang a été ajouté numériquement sur les phalanges d'un père de famille salvadorien résidant légalement aux États-Unis. La justice a depuis reconnu que son expulsion était une erreur administrative. Parmi les autres tatouages traqués par le gouvernement américain : des couronnes, des étoiles ou des horloges. Des motifs plutôt répandus et pas forcément des emblèmes de gang.
Plusieurs médias et ONG se sont penchés sur le profil des personnes emprisonnées au Salvador. Leurs conclusions sont formelles. “Ce sont clairement des expulsions arbitraires parce qu'ils ne remplissent pas les critères d'une procédure régulière aux États-Unis, parce qu'ils disent que des gens sont membres d'un gang sans aucune preuve. Et nous avons pu vérifier que dans la majorité des cas, il n'y a aucune preuve d'activité illégale ni de participation dans aucune organisation criminelle”, a expliqué Juanita Goebertus, directrice de la division Amériques de Human Rights Watch.
Parmi nos sources :
- Articles :
- Courrier International
Rapports :
Communiqué d'Amnesty International : Les transferts illégaux vers le Salvador mettent des vies en danger, sur fond d’état d’urgence
Communiqué de Human Rights Watch : États-Unis/Salvador : Les Vénézuéliens expulsés ont subi une disparition forcée
- Autres sources :
Déclaration de la Maison Blanche le 16 mars 2025
Liste non exhaustive
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