Anne de Guigné : « Quand la gauche défendait la retraite par capitalisation »

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Anne de Guigné : « Quand la gauche défendait la retraite par capitalisation »

Les pensions pourraient baisser de 40 % d’ici 2055. CandyRetriever / stock.adobe.com

CHRONIQUE- Le retournement démographique nécessite l’introduction d’une part de capitalisation dans le système de retraite. Une telle réforme semble aujourd’hui taboue. Elle fut pourtant un combat du Parti socialiste.

Les retraités vont apporter leur écot au vaste programme de redressement des comptes publics concocté par Michel Barnier. Le gel durant six mois de leur pension devrait générer 3,7 milliards d’euros d’économies en 2025. Un effort conséquent, qui aura le mérite de préparer les intéressés aux évolutions à venir. Les déséquilibres démographiques vont en effet provoquer un effondrement des pensions d’ici 25 ans. Dans l’hypothèse d’une stabilisation de la part des retraites dans le produit intérieur brut (PIB) au niveau actuel de 14 %, le montant relatif des pensions baisserait en moyenne de 7 % entre 2020 et 2030. La chute s’accélérerait ensuite : entre 2020 et 2040, elles perdraient 10 %. Et d’ici 2055, 40 %, selon les calculs des économistes de la Chaire transitions démographiques, transitions économiques. 

Le sort à venir des retraités les plus modestes devrait préoccuper au plus haut point les politiques. Or à l’Assemblée nationale, le traitement…

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