«J’ai cru qu’agent immobilier était un métier facile» : en faillite, ils ont dû jeter l’éponge

«La boîte vocale de votre correspondant est pleine. Veuillez rappeler ultérieurement» ou «Le numéro de votre correspondant n’est plus attribué». Le téléphone sonne désespérément dans le vide. Normal, les personnes au bout du fil ne sont plus en mesure de répondre : leur agence immobilière a fait faillite. En 2023, elles sont 887 dans ce cas, plus du double qu’en 2022. Certes, cela représente moins de 3% du nombre total d’agences immobilières en France. Mais à ce rythme, le pic de la crise financière de 2009, soit plus de 1200 faillites, pourrait être dépassé dès le premier semestre, selon Thierry Millon, directeur des études d’Altares, société spécialisée dans les données sur les entreprises. «Le premier trimestre sera déterminant pour fixer la trajectoire», précise-t-il. Autrement dit, pour savoir si cette envolée des faillites va s’accélérer encore.

«Ces derniers mois, si je recevais un client par semaine, c'était le bout du monde», confie Sylvie. Après quatre années dynamiques, cet agent immobilier indépendant de la région parisienne a décidé de jeter l'éponge. Rare sont les professionnels qui acceptent de se confier sur cette situation difficile. «Ils n'aiment pas en parler, même anonymement», explique une experte de l'immobilier. Et lorsque des agents acceptent d'aborder le sujet, ils préfèrent ne pas trop s'épancher. «J'ai demandé l'aide du réseau, en vain, dénonce un agent des…

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