Guerre Hamas-Israël : un navire américain abat des missiles tirés depuis le Yémen
Un destroyer américain abat des missiles antinavires tirés depuis le Yémen, Israël frappe le Hezbollah au Liban, et Sébastien Lecornu, ministre des Armées, fêtera la Saint Sylvestre à bord d’un navire français au large de l’Égypte... Le Figaro fait le point sur le conflit entre Israël et le Hamas.
Un destroyer américain abat des missiles antinavires tirés depuis le Yémen
Un destroyer américain a abattu samedi deux missiles balistiques antinavires tirés depuis le Yémen, alors qu'il répondait à un appel de détresse d'un porte-conteneurs touché lors d'une autre attaque, a annoncé l'armée. Les missiles ont été lancés depuis le territoire contrôlé par les rebelles Houthis, proches de l'Iran, a indiqué le Commandement central américain (Centcom) sur les réseaux sociaux.
Selon le Centcom, les destroyers USS Gravely et USS Laboon ont répondu à une demande d'assistance du Maersk Hangzhou, un porte-conteneurs danois battant pavillon de Singapour, qui a déclaré avoir été frappé par un missile en mer Rouge. Pendant cette opération de secours, l'USS Gravely a abattu des missiles qui avaient été tirés «en direction des navires» militaires américains, a ajouté le Centcom.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le Hamas à Gaza, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques en mer Rouge contre des navires qu'ils estiment «liés à Israël», en solidarité avec le territoire palestinien bombardé et assiégé. Premier allié d'Israël, les États-Unis patrouillent cette zone stratégique du globe avec d'autres pays, dans une coalition internationale pour protéger le trafic maritime des attaques des Houthis.
Lecornu va passer le Nouvel An à bord d'un navire où sont soignés des civils de Gaza
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu se rendra dimanche pour le Nouvel An à bord du Dixmude, le porte-hélicoptères français ancré dans le port égyptien d'Al-Arich, où sont soignés des civils blessés de Gaza. Arrivé à quai le 27 novembre, le Dixmude a accueilli dès le lendemain des dizaines de blessés, a indiqué le cabinet du ministre. Entre cinq et vingt par jour, selon des sources sanitaires locales.
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La France est la «première puissance occidentale à mettre des moyens de soins aussi près de la bande de Gaza», selon le ministère français qui précise que les personnes soignées sont atteintes de pathologies lourdes. Le Dixmude est ancré à une cinquantaine de kilomètres du point de passage de Rafah entre l'Égypte et la bande de Gaza, où l'aide passe au compte-gouttes. La structure hospitalière du navire comprend deux blocs opératoires, 40 lits, plus de 80 soignants, des scanners et des laboratoires d'analyses, avait indiqué Sébastien Lecornu lorsque le Dixmude est arrivé en Égypte.
Manifestation en faveur des otages à Tel-Aviv
Samedi soir, plus d'un millier de personnes ont manifesté à Tel-Aviv en soutien aux otages et à leurs proches, en scandant «ramenez-les à la maison!». Les médiateurs internationaux, menés par le Qatar et l'Égypte, étaient parvenus à négocier une trêve d'une semaine fin novembre ayant permis la libération de plus de 100 otages et l'entrée à Gaza d'une aide limitée. Et ils poursuivent actuellement leurs efforts en vue d'une nouvelle pause dans les combats.
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Selon les sites américains Axios et israélien Ynet, le Qatar a indiqué à Israël que le Hamas acceptait le principe d'une reprise de pourparlers en vue de la libération de plus de 40 otages en échange d'un cessez-le-feu pouvant s'étendre jusqu'à un mois. Une délégation du Hamas, mouvement classé terroriste par l'UE, les États-Unis et Israël notamment, est arrivée vendredi au Caire pour transmettre «la réponse des factions palestiniennes» à un plan égyptien prévoyant la libération d'otages et une pause dans les affrontements.
Cette réponse sera donnée «dans les prochains jours», a affirmé dans un communiqué Muhammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du Jihad islamique, un groupe armé combattant aux côtés du Hamas. Interrogé samedi soir, Benjamin Netanyahu est resté évasif sur ces tractations de coulisses. «Le Hamas posait toute une série d'ultimatums que nous avons rejetés (...) Nous voyons un changement (mais) je ne veux pas créer d'attente», a-t-il déclaré en assurant que «la guerre va continuer pendant plusieurs mois»
Frappes israéliennes contre le Hezbollah
Israël a multiplié samedi les frappes contre des «positions» du Hezbollah qui a annoncé la mort de quatre de ses combattants «sur la route de Jérusalem», terme employé pour désigner ses membres tombés depuis le 7 octobre. «Nous frappons fort contre le Hezbollah (...) et si le Hezbollah veut étendre la guerre, il encaissera des coups comme jamais, et l'Iran aussi», a prévenu samedi soir Benjamin Netanyahu.
Dans l'est de la Syrie, au moins 23 combattants affiliés à l'Iran - cinq Syriens, quatre membres du Hezbollah libanais, six Irakiens et huit Iraniens - ont été tués samedi dans des raids «probablement israéliens», selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).