Carolyn Carlson, la poétesse de la danse

Elle se nourrit d’autre chose que de l’air du temps et c’est pour ça, dit-elle, qu’elle porte ses 80 ans légère comme le printemps. En octobre, elle dansait à Paris à La Seine musicale pour Arthur H. Ce mois de novembre, au Théâtre libre, elle ne danse pas. Elle chorégraphie Crossroads to Synchronicity, reprise d’une pièce créée voici dix ans et inspirée par cette notion chère à Carl Gustav Jung.

Elle l’a recomposée pour six danseurs au lieu des neuf de l’origine. «C’était trop long et confus», dit-elle a posteriori. Celle qui a signé Don’t Look Back les a priés d’improviser sur les événements qui ont changé leur vie: «Lorsqu’on regarde en arrière, on remarque ce qui nous a obligé à ouvrir les yeux: par exemple la mort de mon père quand j’avais 15 ans m’a donné une responsabilité de parent vis-à-vis de mon jeune frère.»

La marque de la chorégraphe

Attentivement, elle a écouté les histoires de chacun de ses danseurs puis les a regardés les mettre en danse. Elle a poussé, montré, questionné, assemblé, repris pour offrir

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