Rumeurs, pressions, poussée de fièvre… Les coulisses de la vente de Doliprane, un psychodrame politico-financier

« Douleurs et fièvre. » Le bandeau rouge barrant les boîtes jaunes de Doliprane en fait la promesse. Le médicament, leader français des comprimés à base de paracétamol est le mieux à même de diminuer les douleurs et de faire chuter la fièvre. Et pourtant, ce bandeau rouge et ces boîtes jaunes en ont fait voir de toutes les couleurs au propriétaire du Doliprane, Sanofi, et au gouvernement. L’annonce ce mercredi 19 février de la signature d’un accord entre le groupe pharmaceutique français et le fonds américain CD&R pour la cession de la moitié du capital d’Opella, la filiale consacrée aux médicaments sans ordonnance, marque une étape importante dans une saga qui a déclenché bien plus qu’une forte poussée de fièvre. Dès les annonces de pourparlers en octobre 2024, le spectre de voir le médicament le plus vendu en France passer sous giron américain a enflammé comme jamais la classe politique et une partie des milieux économiques français.