Le mystère Barron Trump reste entier
Melania Trump le surnomme parfois «mini-Donald». À l’exception de sa taille imposante, Barron Trump semble pourtant très différent de son père. Moins démonstratif, moins assuré, plus solitaire et surtout, beaucoup plus discret. Ce qui n’empêcherait pas le jeune homme de travailler main dans la main avec le chef d’État. L’étudiant de 18 ans se trouvait par ailleurs sur scène, aux côtés de Donald Trump, lorsque ce dernier a revendiqué la victoire à l’élection présidentielle américaine, le mercredi 6 novembre. D’aucuns ont même vu un (rare) sourire se dessiner sur le visage du jeune homme.
Un rôle stratégique
En coulisses, Barron Trump aurait qui plus est joué un rôle stratégique auprès du candidat républicain. Il aurait en effet aidé son père à appréhender les «nouveaux médias» et à «conquérir le vote de la jeunesse». Selon le Washington Post, Barron Trump aurait conseillé l’homme politique concernant les podcasts dans lesquels il devrait s’exprimer pour conquérir le jeune public – notamment ceux de Theo Von et Adin Ross. Un soutien que l’étudiant a manifesté jusque dans les urnes. Le 5 novembre, Melania Trump partageait un cliché de l’étudiant, qui votait alors pour la première fois. Et bien sûr, en faveur de son père.
Le match de tennis
Les Américains voient ainsi émerger un nouveau Barron, plus responsable et stratège. Mais aussi plus conscient des enjeux politiques et des dangers auxquels est confronté son père. Durant la campagne de Donald Trump, Barron se serait à maintes reprises inquiété de l’état de santé du dirigeant, manifestant une pointe d’anxiété. «Il donne de bons conseils, assurait Donald Trump durant un meeting organisé en Caroline du Nord. "Papa : Doucement, maintenant. Tu vas bien papa ? Tu n’as pas besoin d’en faire trop maintenant." Il prend soin de moi - il est très sage.»
À lire aussi «Il n'en est pas encore là» : Donald Trump révèle que son fils Barron, 18 ans, n'a jamais eu de petite amie
D’autant que l’étudiant aurait découvert de manière abrupte la tentative d’assassinat ayant visé le candidat le 13 juillet, à Butler. «Barron jouait au tennis avec ses amis quand quelqu’un est arrivé et s’est précipité vers lui en disant : "On a tiré sur ton père"», relatait Donald Trump dans un entretien accordé à Fox News. Avant d’ajouter : «Il est rentré en disant : "Maman, maman, maman, que s’est-il passé ?" Ils m’ont vu me relever, puis brandir le poing.»
Un «changement radical»
Plus «sage», mais peut-être plus inquiet, Barron Trump sera quoi qu’il en soit mieux préparé que dans ses jeunes années. Huit ans plus tôt, le petit garçon de 10 ans, un brin gauche et timide, devenait en effet le plus jeune fils de président - depuis John John Kennedy - à vivre au sein de la Maison-Blanche. Un nouveau départ synonyme de multiples bouleversements.
En 2016, Donald Trump affirme en outre que son fils, alors scolarisé à New York, trouve ce déménagement «effrayant». Un «changement radical» que le petit garçon aurait néanmoins fini par comprendre. «Je lui ai dit que si son papa gagnait l’élection, il aiderait les gens et les enfants comme lui, et ça le rend heureux, raconte à l’époque le candidat. C’est un jeune garçon de 9 ans, fort et intelligent, qui a compris les choses.»
Avant de s’installer au sein de l’édifice, Melania Trump, qui serait très «protectrice» envers son fils, aurait pour sa part négocié un accord financier avec son époux. C’est du moins ce que révèle Mary Jordan en 2020, dans son ouvrage The Art of Her Deal. «Elle voulait une preuve écrite que, en ce qui concerne les opportunités financières et l’héritage, Barron serait traité de la même manière que les trois aînés de Trump», écrivait-elle. Mais voilà : en dépit de toutes ces précautions, les premiers pas de Barron Trump à la Maison-Blanche se révèlent bien plus houleux que prévu.
«The Expert»
Durant les événements officiels, les clignements d’yeux exagérés, petits gestes assez incompréhensibles et bâillements indiscrets du garçon lui valent les railleries des internautes. Sans compter les vidéos partagées durant la cérémonie d’investiture de Donald Trump, qui font de l’enfant la risée des réseaux sociaux. On l’y voit jouer naïvement avec son neveu de 10 mois, Theodore, ou encore échouer à faire un high-five avec sa mère. En novembre 2016, l’animatrice américaine Rosie O’Donnell se demande même si le garçon ne serait pas atteint d’une forme d’autisme.
Au point que la Maison-Blanche se voit contrainte d’intervenir, appelant au respect de la vie privée du jeune homme. Des incidents à la suite desquels Barron Trump disparaît de la circulation. Tout juste l’aperçoit-on, de temps à autre, sur la pelouse de la Maison-Blanche, doté de son éternelle moue boudeuse - et de sa taille de plus en plus élevée. À 14 ans, l’adolescent mesure pas moins d’1,90 mètres.
Des apparitions néanmoins suffisantes pour que l’un des t-shirts du jeune homme, signe J. Crew et paré des mots «The Expert», finisse en rupture de stock en 2017. Ses absences, notamment en 2019, lors du dîner de Donald Trump et ses enfants à Buckingham Palace, ou d’un meeting politique à Orlando, ne passent donc pas inaperçues.
Nouvelle vie
Pendant ce temps, Barron Trump se construit à l’abri des caméras. Il fréquente un temps le collège épiscopal de Saint Andrews, situé à Potomac, dans le Maryland. Avant de s’inscrire au lycée Oxbridge Academy de Palm Beach. Un établissement dont il est sorti diplômé au mois de mai. Au fil des années, les paparazzi parviennent à capturer quelques images de l’adolescent. En 2021, il apparaît au pied de la Trump Tower, dépassant sa mère de deux têtes. On le recroise l’année suivante, de plus en plus grand, lors des funérailles de sa grand-mère Ivana Trump.
Et si le jeune homme semble aujourd’hui avoir trouvé un nouvel équilibre, c’est flanqué de gardes du corps qu’il a fait sa rentrée à la New York Stern School en septembre, comme en témoignent des clichés dévoilés par le New York Post . Certes, l’étudiant «adore ses cours et ses professeurs», comme l’explique Melania Trump dans l’émission «The Five». Il n’en demeurerait pas moins solitaire.
Interrogé sur la vie sentimentale de son fils, Donald Trump déclarait récemment, dans le podcast PBD : «Je ne suis pas sûr qu’il en soit encore là. Je ne pense pas qu’il ait déjà eu de petite amie.» Avant d’ajouter : «Cela ne le dérange pas d’être seul, mais c’est quelqu’un qui s’entend bien avec les gens.» Reste à savoir si le jeune homme, désormais de retour à New York, s’accoutumera davantage au nouveau mandat de son père. Ou s’il se contentera d’observer ses faits et gestes du haut de ses 2,06 mètres - et de sa (Trump) tower dorée.