CNews: Morandini condamné en appel à 18 mois de prison avec sursis pour harcèlement sexuel

Morandini restera-t-il sur l’antenne de CNews, à débattre de punitions exemplaires pour les délinquants ? Après un procès en appel en novembre dernier, l’animateur vient d’être jugé coupable par la Cour d’appel de Paris de harcèlement sexuel envers un jeune comédien et de « travail dissimulé », sur plusieurs jeunes acteurs de la websérie « les Faucons ».

Il a été condamné à 18 mois de prison avec sursis, soit six mois de plus qu’en première instance. Il devra aussi indemniser le plaignant, Gabriel B, à hauteur de 10 000 euros, ainsi que les autres victimes de travail dissimulé, pour une somme totale de 50 000 euros. Les avocates de Morandini, qui ne s’est pas présenté à l’audience, ont indiqué en sortant du tribunal qu’il allait se pourvoir en cassation.

Jugé en première instance pour « corruption de mineurs », en octobre 2022, à la suite de quoi il fut condamné, en décembre, à un an de prison avec sursis probatoire de deux ans et obligation de soins, Jean-Marc Morandini n’a jamais cessé d’animer sa case tant décriée, sur la non moins décriée chaîne de télévision CNews.

Un énième retour devant la barre pour l’animateur de 59 ans, qui s’était déjà rendu face à la justice, le 27 novembre 2024, pour une précédente affaire, dans laquelle il est accusé d’avoir intimé à des adolescents (âgés de 15 à 16 ans à l’époque des faits présumés, en 2009, 2013 et 2015) de lui envoyer des photos d’eux nus par Twitter. L’animateur était aussi accusé d’avoir demandé à l’une des victimes de se masturber, lors d’un casting… organisé au domicile du présentateur de CNews.

Dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles

Seul changement par rapport à 2022, Jean-Marc Morandini avait, cette fois-ci, rendez-vous à la cour d’appel de Paris. L’animateur, qui réfute les accusations ayant mené à sa condamnation, a alors tenté de renverser la vapeur. Ce lundi, le verdict a aussi pris en compte les faux castings organisés par l’animateur du groupe Bolloré, dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles de la part de jeunes hommes, alors apprentis comédiens.

Pour rappel, selon la Cour, Jean-Marc Morandini a demandé, par mail, aux cinq plaignants, en se faisant passer pour une directrice de casting, Catherine Leclerc, d’envoyer des vidéos d’eux nus, se masturbant. L’un d’eux a même reçu un message lui demandant s’il était prêt à faire une fellation à l’animateur. Peu avertis des habitudes du métier et désireux d’enfin décrocher un rôle, plusieurs des jeunes comédiens, alors âgés de 19 à 26 ans, ont obtempéré.

Après les deux jours d’audience de novembre 2024, l’avocat général avait sollicité l’aggravation de la peine. Il avait demandé 18 mois de sursis probatoire, 20 000 euros d’amende à Jean-Marc Morandini et 50 000 euros d’amende pour sa société de production, ce qu’a retenu la Cour d’appel de Paris.

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