Danse: Biarritz fait le grand écart
Le festival Le Temps d'aimer la danse de Biarritz * continue à cultiver sa différence, et c'est tant mieux. Ici, on retrouve toutes les formes de danse, du folklore au contemporain, du classique au néoclassique. Le public prise cet éclectisme rare de nos jours - ce n'est pas très à la mode -, et remplit les salles. On ne s'en étonne plus car depuis son arrivée à Biarritz en 1998, Thierry Malandain cisèle son empreinte sur cette ville de seulement 24 000 habitants, dont la fréquentation explose à la belle saison. La réputation du ballet et de son festival fait d'ailleurs beaucoup de jaloux. Elle rayonne jusqu'en Espagne et les aficionados affluent depuis Saint-Sébastien ou Bilbao.
La première qualité de ce festival tient au soin pris à inviter des troupes de danse de tout l'Hexagone, qui s'ignorent souvent entre elles. On y applaudit les compagnies de Rennes, Metz, Avignon, Nantes, Tours et Marseille. Et beaucoup de petites pépites - sauf pour Marseille et La Horde, qui confondent malheureusement com et danse. Par ailleurs, on aura tort de bouder la très belle Mégère apprivoisée de Jean-Christophe Maillot des Ballets de Monte-Carlo qui clôturera le festival. Et que dire de la compagnie Vilcanota de Bruno Pradet ! Ce chorégraphe donne aux gestes tant d'intelligence, tant d'esprit et tant d'humour. On suivra la compagnie Dantzaz et ses danseurs tout terrain, qui savent tout danser même dans la rue. On s'enchantera du danseur hors pair Robinson Cassarino. Vous l'avez compris : quinze jours exceptionnels.
Jusqu’au 16 septembre.