Envoyé spécial au Soudan
Absent des pourparlers de paix tenus le 14 août dernier à Genève sous l’égide des États-Unis, le gouvernement soudanais a néanmoins entériné la réouverture du passage frontalier vers la ville tchadienne d’Adré pour une durée de trois mois. La décision, saluée par les organisations internationales, intervient alors que le pays fait face à l’une des pires crises humanitaires.
Alors que l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) se disputent le contrôle du troisième plus grand pays d’Afrique, près de 26 millions de Soudanais sont en situation de faim aiguë et plusieurs dizaines de milliers d’entre eux pourraient mourir de faim d’ici à la fin de l’année faute d’accès à l’aide alimentaire. Une catastrophe humanitaire qui rivalise d’ores et déjà avec la crise du Darfour au début des années 2000.
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