"Infatigable serviteur de l'Etat", "immense maire de Lyon" : le monde politique réagit à la mort de Gérard Collomb
Gérard Collomb s'est "éteint paisiblement auprès des siens" samedi soir à l'âge de 76 ans, selon son épouse Caroline. La mort de l'ancien maire de Lyon et ex-ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Macron a suscité une pluie d'hommage dans sa ville, mais aussi au sein de la classe politique. Le président Macron et son épouse ont salué dans un communiqué "un ami cher", "un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d'imagination pour bâtir une ville à son image", un "homme d'Etat qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines". La Première ministre a rendu hommage sur X (ex-Twitter) à cet "infatigable serviteur de l'État, républicain, compagnon de la première heure du Président" qui "a servi les Français toute sa vie". "Nous perdons un grand homme", a-t-elle ajouté.
Infatigable serviteur de l’État, républicain, compagnon de la première heure du Président : Gérard Collomb a servi les Français toute sa vie, comme maire de Lyon, comme ministre de l’Intérieur.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) November 25, 2023
Nous perdons un grand homme.
Pensées à sa famille, ses proches et aux Lyonnais. pic.twitter.com/sSyZZNXS9h
Le PS n'a pas oublié un de ses anciens piliers
Des membres du gouvernement ont également réagi. "Gérard Collomb aura été un grand serviteur de l'intérêt général et marquera l'Histoire de la place Beauvau", a estimé l'actuel ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin sur X (ex-Twitter). "La ville de Lyon ne serait pas ce qu'elle est sans lui. Bâtisseur, visionnaire", a assuré le ministre du Travail, Olivier Dussopt sur X (ex-Twitter).
Avant de rejoindre la Macronie, Gérard Collomb avait été secrétaire national du Parti socialiste, délégué aux relations extérieures. L'ancien président de la République François Hollande a d'ailleurs salué son passé de "militant", "doté d'une inépuisable ténacité, d'un rare courage et d'une vive intelligence". "Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy. Il pensait poursuivre son engagement social démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin", a-t-il déclaré sur X (ex-Twitter), faisant référence à son choix de rejoindre le parti En Marche d'Emmanuel Macron.
Une vision des "quartiers difficiles" saluée par le RN et les Républicains
Les leaders des autres partis politiques ont partagé leur "tristesse", à l'image d'Eric Ciotti. "On retiendra la pertinence de son sombre diagnostic [sur la situation "très dégradée" des quartiers difficiles] en quittant la place Beauvau (...) il a servi Lyon et la France avec passion et compétence", a écrit le patron des Républicains sur X (ex-Twitter).
C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends la disparition de Gérard Collomb, un grand républicain. On retiendra la pertinence de son sombre diagnostic en quittant la place Beauvau : « Demain, nous vivrons face à face ». Cela se réalise hélas tous les jours.
— Eric Ciotti (@ECiotti) November 25, 2023
Il a servi Lyon… pic.twitter.com/mhYzGsMPXL
Les deux figures du Rassemblement national, Marine Le Pen et Jordan Bardella, ont transmis leurs condoléances à la famille de l'ancien maire de Lyon et ont repris son constat sur cette situation dans les quartiers difficiles. "'Aujourd'hui, on vit côte à côte (...) Je crains que, demain, on vive face à face'. Tel était l'avertissement lancé à la France par un de ses anciens ministres de l'Intérieur", a noté le président du RN sur X (ex-Twitter). "Sa crainte d'une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais", a observé la députée RN sur X (ex-Twitter). Enfin, le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a salué, sur X (ex-Twitter), un "voisin qui a consacré une large partie de sa vie aux affaires publiques".