Spoliations d’œuvres d’art par les nazis: la «dette de justice» n’est toujours pas réglée

Réservé aux abonnés

Spoliations d’œuvres d’art par les nazis: la «dette de justice» n’est toujours pas réglée

«Nature morte au jambon» de Floris van Schooten. L’un des tableaux volés en 1944 à Mathilde Javal, restitué en juin à la famille. © RMN - Grand Palais (Musee du Louvre), Tony Querrec

DÉCRYPTAGE - La Cour des comptes a réuni des experts en restitutions. Quatre-vingts ans après les pillages, il reste des angles morts.

Pourra-t-on clore le chapitre des 100.000 œuvres d’art volées par les nazis sous l’Occupation? Après avoir publié un rapport sur la réparation par la France des spoliations de biens culturels, plaidant pour une «accélération» des recherches et des moyens, la Cour des comptes a réuni des brochettes d’experts européens, lundi 30 septembre. C’est en les écoutant, dans la grande salle de séance, que l’on mesurait les progrès réalisés depuis vingt-cinq ans, mais aussi les angles morts des politiques européennes. Seuls cinq pays, dont la France et l’Allemagne, ont mis en place une commission officielle pour les restitutions d’objets d’art spoliés.

La Suisse, plaque tournante des recels et du marché pendant la guerre, n’en est qu’au début. Aucun pays de l’Europe de l’Est, pourtant au cœur de la Shoah, n’a encore plongé dans ce dossier brûlant. Les moyens humains et financiers sont par ailleurs variables. Matthias Weller, professeur de droit à l’université de Bonn, a par exemple expliqué avoir mobilisé…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 81% à découvrir.

Vous avez envie de lire la suite ?

Débloquez tous les articles immédiatement. Sans engagement.

Déjà abonné ? Connectez-vous