Guillaume Tabard : «Jouer les prolongations n’apporte pas de solution»
CONTRE-POINT - Quatorze semaines après la dissolution, rien n'est clair si ce n'est l'absence de toute solution stable ou fiable et rien n'est décanté si ce n'est la lassitude des citoyens face à ce médiocre feuilleton sans fin.
Consultation ne vaut pas nomination. Mais c’est déjà une indication. En recevant officiellement Bernard Cazeneuve à l’Élysée, Emmanuel Macron admet que le choix de l’ancien premier ministre de François Hollande n’est pas qu’un scénario parmi d’autres ou un simple ballon d’essai lancé par son entourage, mais bel et bien une hypothèse privilégiée dont il entend s’assurer de la viabilité avant de la confirmer. Qu’il reçoive également François Hollande confirme que l’attitude des socialistes à l’égard de Cazeneuve est une clé de la solution.
Cette étape est donc importante ; elle n’est pas obligatoirement conclusive. Les conditions politiques d’une nomination de l’ancien élu de la Manche restent à vérifier. Les conditions psychologiques du bon fonctionnement du tandem restent à démontrer. Soucieux de la « stabilité institutionnelle », le chef de l’État veut s’assurer que son futur chef de gouvernement ne sera pas censuré. Or ce n’est pas un rendez-vous…