À moins de trois semaines des élections européennes, Marine Le Pen pilonne Emmanuel Macron. Ce mercredi, interviewée sur CNews et Europe 1, la députée du Pas-de-Calais a appelé de ses vœux que les Français infligent «la pire défaite possible» au président de la République. Toutefois, si pour l’heure le Rassemblement national caracole en tête des sondages, Marine Le Pen craint une faible mobilisation de ses électeurs le 9 juin. «L'abstention est notre pire ennemi», a-t-elle déclaré, «personne ne doit s'abstenir, tout le monde doit aller voter».
Alors que les sujets européens ont du mal à s’imposer dans une campagne très franco-française, la cheffe des députés RN a vertement critiqué la vision européenne du chef de l’État. «Le projet d'Emmanuel Macron est un projet qui vise à retirer aux nations les dernières compétences qui leur restent. Demain, il n'y aura plus de nations souveraines en Europe», a-t-elle dénoncé.
À quelques heures du débat opposant Gabriel Attal à Jordan Bardella, Marine Le Pen a répété être ouverte à un débat avec le président de la République. «Soit on débat en septembre de ce qu'il va faire dans les trois prochaines années, parce qu'il faudra qu'il tienne compte des résultats des européennes, soit on débat maintenant, mais alors (...) il pose sa démission ou la dissolution sur la table», a-t-elle lancé.
Une fois l’élection du 9 juin passée, les regards se tourneront vers la prochaine élection nationale, la présidentielle de 2027. Dans cette perspective, Marine Le Pen a exclu toute union avec les Républicains ou Reconquête: «Je ne suis pas là pour faire l'union des droites, je suis là pour faire l'union des Français (...)Je ne vais pas m’enfermer dans un camp politique».