Droits de douane aux États-Unis : "Je veux que l'élection de Donald Trump soit un coup de pied au derrière pour l'Europe", réagit Laurent Saint-Martin
Après les menaces d'imposer des droits de douane à l'Union européenne proférées mardi par Donald Trump, le ministre délégué français au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin, estime mercredi 22 janvier au micro de franceinfo et de France Inter, que "l'élection de Donald Trump" doit être "un coup de pied au derrière pour l'Europe" afin "que les États-Unis, mais aussi l'ensemble du monde, regardent l'Europe comme ce qu'elle est, c'est-à-dire une puissance."
Pour Laurent Saint-Martin, il est avant tout nécessaire "d'essayer de préserver de bonnes relations commerciales bilatérales avec un pays qu'on connaît bien, qui est un pays allié, qui est un pays ami, que sont les États-Unis", mais avec un impératif : "sans naïveté". Le ministre estime que l'UE "doit être capable de répondre" à des menaces de Donald Trump, tout en proposant "un agenda positif", car "une guerre commerciale ne serait dans l'intérêt de personne, à commencer par les États-Unis. Je crois que Donald Trump le sait". Par ailleurs, il tempère les propos du président américain, estimant qu'il n'avait pas fait "d'annonce concrète".
Sérénité, combativité et solidarité
"Nous devons regarder ça aussi avec une forme de sérénité, mais un regard combatif, c'est-à-dire une prise de conscience que l'Europe doit s'unir pour pouvoir être plus forte, plus puissante et s'affirmer comme puissance économique, ce qu'elle est. Moi d'abord, je veux que l'élection de Donald Trump soit un réveil, voire un coup de pied au derrière pour l'Europe dans sa globalité", explique Laurent Saint-Martin qui appelle également à "renforcer notre solidarité entre Européens".
Selon lui, "il faut que les États-Unis, mais aussi l'ensemble du monde, regardent l'Europe comme ce qu'elle est, c'est-à-dire une puissance. Mais pour ça, il faut leur démontrer. Donc, prenons l'arrivée de Donald Trump comme une opportunité pour nous, de nous réveiller, ou en tout cas de renoncer à une forme de naïveté qui, jusqu'à maintenant, nous a peut être fait perdre du terrain, notamment dans la course à la technologie."