Israël accuse le président syrien d’être «directement responsable» de deux tirs de projectiles contre son territoire
L’armée israélienne a indiqué mardi soir avoir bombardé le sud de la Syrie en réponse aux tirs de deux projectiles vers le territoire israélien, le ministre israélien de la Défense accusant le président du pays voisin d’être «directement responsable». «Deux projectiles ont été identifiés comme ayant traversé la Syrie vers le territoire israélien et sont tombés dans des zones non habitées», a précisé l’armée dans un communiqué, ajoutant par la suite que son «artillerie avait frappé le sud de la Syrie», en réponse à ces tirs. L’agence de presse officielle syrienne SANA a fait état de tirs d’obus «visant le bassin de Yarmouk, à l’ouest de la province de Deraa».
De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté des bombardements israéliens visant des terrains agricoles dans la province de Deraa, sans faire état de victimes. L’ONG a ajouté que de nombreux drones survolaient la région. L’armée israélienne a ajouté que le tir des projectiles avait déclenché des sirènes d’alerte dans le sud du plateau du Golan, territoire conquis par Israël en 1967 et annexé en 1981. Le ministre de la Défense Israël Katz a estimé que le président syrien Ahmad al-Chareh était «directement responsable de toute menace ou de tout tir dirigé contre l’État d’Israël», dans un communiqué de son bureau. «Une réponse complète suivra sous peu», a ajouté Israël Katz.
Premiers tirs depuis la chute de Bachar al-Assad
Selon des médias israéliens, les projectiles tirés mardi étaient les premiers lancés depuis la Syrie vers le territoire israélien depuis la chute en décembre du président Bachar al-Assad, au pouvoir pendant près d’un demi-siècle. Après son renversement par une coalition de rebelles islamistes, Israël a déplacé ses forces dans la zone démilitarisée contrôlée par les Nations unies sur les hauteurs du Golan et mené des centaines de frappes contre des cibles militaires en Syrie. Israël affirme que ses frappes visent à empêcher que certaines armes ne se retrouvent entre les mains des nouvelles autorités syriennes, qu’il considère comme des jihadistes.
Dans un communiqué publié dimanche, l’armée israélienne a déclaré poursuivre ses «opérations défensives dans le sud de la Syrie», afin de «démanteler les infrastructures terroristes et de protéger les habitants du plateau du Golan». La Syrie et Israël sont techniquement en guerre depuis 1948.