«Ça n'a rien à voir avec le Front national» : investie par le Rassemblement national, Babette de Rozières défend Jordan Bardella
«La France est en danger. La seule alternative qu'elle a pour être sauvée, c'est l'union des droites». Auprès de nos confrères de franceinfo, Babette de Rozières , 77 ans, défend sa candidature et poursuit sa campagne dans les Yvelines. Comme elle l’avait annoncé mi-juin, la cheffe cuisinière a été investie sous l’étiquette d’union des droites LR-RN, dans le cadre de l’accord entre Jordan Bardella et Éric Ciotti. Qualifiée pour le second tour, elle se retrouve désormais dans une triangulaire.
Dimanche dernier, lors du premier tour des élections législatives anticipées, Babette de Rozières a en effet obtenu 25,79% des suffrages dans la 7e circonscription des Yvelines, juste derrière Aurélien Rousseau du Nouveau Front Populaire à 36,68% des voix, et Nadia Hai, la députée sortante du groupe Renaissance, à 29,32%. Nos confrères révèlent que plusieurs conseillers de l'exécutif lui ont demandé de se retirer pour permettre la réélection de leur candidate mais l'intéressée refuse catégoriquement. «Je trouve ça honteux, il n'en est pas question», assure celle qui se dit par ailleurs, victime d'insultes racistes et de menaces de mort, depuis son ralliement à la liste LR-RN.
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Elle refuse de considérer le Rassemblement national comme un parti «raciste». «Moi, je suis raciste ? Je suis noire, non ?, réplique-t-elle encore. Je ne comprends pas pourquoi on parle de racisme. Le parti est tout nouveau. Bardella, c'est un jeune. Ça n'a rien à voir avec le Front national. Les gens se méprennent», estime-t-elle encore.
L'ancienne cuisinière de «C à Vous» aura travaillé dans de nombreux partis au cours de sa carrière politique. Lors des élections régionales de 2015, elle figurait sur la liste de Valérie Pécresse dans les Yvelines pour les Républicains, avant d'être élue conseillère régionale. De nouveau investie par LR pour les élections législatives de 2017, la Guadeloupéenne change de crémerie quelques années plus tard pour rejoindre le parti d’Emmanuel Macron et se voit chargée, en juillet 2021, d'une mission ministérielle dans les territoires d'Outre-mer. En 2022, elle se présente aux élections législatives, en revendiquant son soutien au président de la République, mais sans pour autant recevoir l'investiture de la majorité présidentielle. Moins de dix ans plus tôt, en 2014, elle avait apporté son soutien à... Anne Hidalgo du Parti socialiste, lors des Municipales.