En Ukraine, le conflit s’approche d’un dangereux «point de bascule»

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«On ne peut pas exclure une offensive de printemps de la Russie pour obliger ensuite les Ukrainiens à négocier en position difficile», explique Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la Revue nationale de défense
. HANDOUT/AFP

ANALYSE - Après l’échec de la contre-offensive et alors que les forces ukrainiennes se trouvent à cours de munitions, la Russie reprend l’avantage. L’armée comme ses soutiens doivent impérativement changer de tactique et de stratégie.

Le général Burkhard est apparu en treillis. Sur la tribune de l’amphi Foch, au sein de l’École militaire, le chef d’état-major des armées françaises conclut, ce jeudi soir, le premier Paris Defense and Strategy Forum organisé par l’Academ pour réunir et faire réfléchir dans un même lieu militaires, diplomates, politiques et chercheurs. Mais le général ne délivre pas un discours de salon académique. La situation sur le front en Ukraine est trop préoccupante.

«Le point de sortie de la guerre en Ukraine concerne plus que l’Ukraine, prévient-il. Cela concerne la sécurité du continent voire au-delà et pour plusieurs décennies. On ne doit pas compter que sur le courage des Ukrainiens pour nous protéger. On doit tout faire pour empêcher une victoire russe et avoir une posture collective qui pose des dilemmes à la Russie, c’est-à-dire qui ébranle ses certitudes de pouvoir concevoir une guerre qu’aucune volonté ne peut briser , énonce-t-il. Dans la logique des déclarations du président Emmanuel Macron…

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