Accord sur les otages entre Israël et le Hamas, le dessous des cartes

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«En acculant le Hamas, les Israéliens ont voulu l'obliger à négocier et le forcer à négocier dans des termes plus égalitaires.» AHMAD GHARABLI / AFP

ENTRETIEN - La libération de 50 otages détenus à Gaza contre celle de 150 prisonniers palestiniens a été avalisée mercredi 22 novembre. Le chercheur Étienne Dignat analyse les ressorts et les conséquences de cette négociation inédite dans l’histoire du conflit.

Étienne Dignat est docteur en science politique de Sciences Po Paris et enseignant en éthique de la guerre. Il est l'auteur du livre La rançon de la terreur. Gouverner le marché des otages (éd. Presses Universitaires de France, 2023).


LE FIGARO. - Le gouvernement israélien et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération de 50 otages détenus par le mouvement islamiste dans la bande de Gaza en échange d'une trêve de quatre jours, de la libération de 150 détenus palestiniens et de l'entrée d'aides humanitaires dans l'enclave. Comment expliquer cette disproportion ?

Etienne DIGNAT. - Il est nécessaire de recontextualiser et de replacer ces événements dans une perspective historique. Depuis 40 ans, les Israéliens procèdent à des échanges avec les Palestiniens mais aussi les Libanais. Le premier échange de grande ampleur, c'est ce qu'on a appelé le « Jibril Deal » en 1985, quand 1150 prisonniers ont été libérés contre le retour de trois soldats israéliens – soit un rapport de…

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