Cet article est issu du «Figaro Magazine»
«Nul ne doit entrer sous mon toit s’il n’est géomètre», disait Platon, tout le monde ne parvient pas à ce niveau. Pour beaucoup, les maths restent un cauchemar récurrent garantissant des nuits agitées: souvenirs d’années entières passées à n’y rien comprendre, des heures et des heures d’interrogations écrites où la copie restait blanche alors que les autres élèves la noircissaient allègrement dans le reste de la classe… Une authentique humiliation. Tout cela ressemblait à des hiéroglyphes.
Dans une structure éducative où tout le monde expliquait que, sans être bon en mathématiques, on ne trouverait jamais un métier, la matière en question était particulièrement anxiogène pour ceux à la peine: «Vais-je finir clochard? Pourquoi les autres y parviennent-ils alors que je n’y comprends rien?» Lorsque nos propres enfants suivent le même modèle, plusieurs questions se posent: sommes-nous tous égaux face aux maths? Est-on idiot lorsqu’on n’y comprend rien?…